Henri Lévrier est de retour auprès d'une famille amie. Il a cessé de boire (il n'est plus dans "les vignes du seigneur") et devient l'amant de l'épouse de son meilleur ami.
De la pièce de théâtre de Croisset et Flers, je connaissais la version de Jean Boyer en 1958 avec Fernandel dans un contre-emploi funeste. Je l'avais trouvée consternante. Celle de René Hervil est tout aussi mauvaise, pour les mêmes raisons d'ailleurs.
Victor Boucher occupe le rôle principal. Sans tempérament comique et sur-maquillé, comme souvent, pour se rajeunir, il fait un "vieux beau" tiré à quatre épingles incapable d'emballer le vaudeville. Le sujet est faible, son enjeu indifférent (le couard Lévrier ne veut surtout pas que soit découvert l'adultère), et ses incidences produisent des situations de comédie très terne.
Pas drôle, ce qui rend son bavardage encore plus ennuyeux, le film fait d'abord illusion, notamment avec quelques commentaires amusants de la veuve tante Aline (déjà, dans le même rôle, Jeanne Fusier-Gir était la moins pénible dans l'adaptation de Boyer); puis ll s'éteint, en même temps que les personnages, sous l'effet conjugué d'une écriture médiocre et d'une mise en scène soporifique.