Le simplet du village.

Ce film est l'équivalent cinématographie d'un yaourt nature sans sucre ni garniture.
Ça se mange mais c'est tellement banal que ça n'a aucun gout,aucun charme.
L'histoire est clichée mais si le film se rattrapait sur les autres aspects de sa réalisation ce ne serrait pas un problème,après tout,beaucoup de grands films partent d'un synopsis plus que simple mais sont de purs-chefs d’œuvres sur le plan "technique".
Mais tout est atrocement banal dans Les Voleurs de trains,c'est gentillet,il n'a aucun effort,c'est atrocement lise. Il n'y a aucun enjeu,aucun défi,aucune épreuve.

Les personnages principaux affrontent des bandits qu'ils écrasent avec une facilité déconcertante à chaque rencontre. Aucun des protagonistes ne meurt durant le film,pire encore,ils ne se blessent à aucun moment et ne traverse aucune véritable épreuve. Leur voyage est une ligne droite toute lisse,sans obstacle pour leur barrer la route.
De plus,les scènes d'actions sont affreusement plates,elles ne dégagent aucune tension et ne font aucun effort.

Pourtant,en 1973 les plus grands chefs-d’œuvres du western étaient déjà sortis depuis longtemps alors pourquoi ce film est aussi plat ? John Ford avec (entre autres) La Prisonnière du désert avait déjà montré à l'époque comment faire une aventure de cow-boys prenant de nombreux rebondissements.

Néanmoins,il-y a quelques bonnes choses dans Les Voleurs de trains. Il montre de jolis décors,les acteurs sont plutôt bien dirigés,il y a une certaine alchimie entre les personnages (même si c'est plutôt dommage que Burt Kennedy les développent principalement à travers des discutions autours d'un feu de camp) et la révélation finale est amusante sans être incohérente avec le reste de l'histoire.

Bref,Les Voleurs de trains est un film banal,qui se regarde. Mais nombreux avant lui ont déjà fait TELLEMENT mieux,c'est là,son principal défaut.