Pas grand chose à dire de ce film, tant il s'épure de toute enveloppe. Très peu de mouvement, aucune musique, que le bruit d'un bois en pleine nuit. Celui des corps qui s'adonnent à des plaisirs libertins, sans limite, et j'insiste sur le sans limite, bien que l'on ne soit pas non plus dans un véritable film pornographique. Vous verrez tous les sexes, de toutes les tailles, dont un extrêmement chelou..au début, un truc énorme, gonflé, gris, quelqu'un peu m'expliquer ?
On assiste à une forme de parade, presque ritualisée d'un sexe libérée. On voit ces personnages, ces corps très différents, déambuler dans les bois, parfois on les distingue à peine, les voitures disposées entre les arbres ajoutent un côté totalement hors du temps. La voix sirupeuse d'un comédien en particulier nous conte l'état d'esprit libertin, nous initiant à sa pensée sadique.
C'est un concept total, une expérience, qui a quelque chose de fascinant mais passé cette fascination malsaine, nous mettant clairement dans la peau d'un voyeur, que l'on peut ressentir à l'égard de ce spectacle de pure débauche, il n'y a pas grand chose à en tirer sur le message de l'oeuvre. On ne pourra seulement saluer la forme, très stylisée, picturale, évoluant de tableau en tableau, jouant du clair obscure et de la puissance évocatrice des éléments pour sublimer ces scènes de sexes presque maladroites, honteuses, scabreuses, pathétiques, sadiques avec parfois une certaine forme de poésie. On passe par tous les états d'esprits.
Le film se termine par le levé du soleil, l'aube dans laquelle les libertins semblent s'évaporer, comme si c'était leur dernière nuit, leur ultime nuit.