Plus qu’une romance entre un gosse plus mature que son âge et une presque trentenaire encore en quête de sens, c’est surtout le tableau d’un Los Angeles des 70’s effervescent qui est magnifiquement dépeint pendant plus de 2h.
Deux jeunes, Gary et Alana, sautent de petits boulots en magouilles dans une Amérique frappée par le choc pétrolier de 1973. Peu importe les obstacles et l’absurdité de cette existence citadine folle, les deux jeunes entrepreneurs ne perdent pas leur fraîcheur et leur talent pour la débrouille.
C’est ce sentiment de légèreté et d’optimisme qui reste après les crédits de fin.
Le film est d’autant plus servi par ses acteurs justes et des seconds rôles marquants (Sean Penn, Tom Waits et Bradley Cooper fantastiques).
L’alchimie du non-couple joué par Alana Haim et Cooper Hoffman fonctionne parfaitement.
Ce jeu de je t’aime moi non plus est plaisant à suivre.
Les trajectoires personnelles des héros l’est encore plus. Gary représente ce capitalisme sauvage, naïf, rêveur, entrepreneur. Alana quant à elle tente de s’émanciper de son rôle de femme et s’impose comme un personnage fort.
La BO accompagne parfaitement les plans travaillés de Paul Thomas Anderson. Ça respire le vinyle, les américaines rutilantes, et les douces nuits de la côte pacifique.
Les esprits pessimistes et impatients risquent de voir en cette aventure, une comédie romantique niaise et longue à la détente.
Les autres se laisseront embarquer par cette virée flower power romantique, réconfortante et nostalgique.