Lili Marleen par Laurent Duverdier

Lili Marleen

📆 Année : 1981

🎬 Réalisation : Rainer Werner Fassbinder

🇩🇪 Pays : Allemagne

🎭 Genre : Drame

⭐ Ma note : 7/10

🎤 Le pitch : Une chanteuse allemande voit sa romance contrariée par la Seconde Guerre mondiale, mais sa voix devient si populaire qu’elle finit par plaire davantage au régime nazi qu’à l’homme qu’elle aime.

👌 Les raisons de voir ce film :

▸ Parce qu’une chanson peut manifestement traverser une guerre plus facilement que les êtres humains.

▸ Pour observer comment un simple air mélodramatique peut devenir un outil diplomatique plus efficace qu’un ambassadeur.

▸ Afin de constater que l’ascension artistique passe parfois par des couloirs qu’on préférerait éviter.

▸ Pour admirer une mise en scène qui traite le mélodrame comme une affaire administrative parfaitement réglée.

▸ Parce qu’il est toujours instructif de voir comment l’Histoire s’invite dans les histoires d’amour sans prévenir.

▸ Pour vérifier que la propagande peut avoir un sens du rythme tout à fait inattendu.

▸ Parce que Fassbinder parvient à faire briller un néon même dans l’ombre la plus pesante.

🙃 Les raisons de ne pas voir ce film :

▸ L’idée qu’une romance puisse survivre au protocole nazi pourrait sembler étonnamment optimiste.

▸ Les amateurs de subtilité pourraient parfois suspecter le film d’avoir laissé son deuxième degré dans la loge maquillage.

▸ La chanson risque de rester en tête plus longtemps que prévu, ce qui n’est pas un engagement contractuel du film.

🎹 Dans le même style :

▸ Cabaret (1972) film de Bob Fosse

Quand les paillettes flirtent avec la montée du nazisme, on découvre que le spectacle continue, quoi qu’il arrive.

▸ L'année dernière à Marienbad (1961) film de Alain Resnais

Pour ceux qui aiment que l’amour et l’Histoire se perdent dans des couloirs labyrinthiques et impeccablement décorés.

▸ Mephisto (1981) film de István Szabó

Une carrière artistique qui s’accommode étrangement bien des compromis politiques, avec le charme discret de l’ombre.

▸ La Pianiste (2001) film de Michael Haneke

Mélodrame et désir coincé dans un cadre rigide, avec un sens aigu de l’inconfort raffiné.

▸ Au revoir les enfants (1987) film de Louis Malle

Quand l’innocence scolaire croise la tragédie historique, subtilement et sans fioritures.

▸ Furyo (Merry Christmas, Mr. Lawrence ; 1983) film de Nagisa Ôshima

La musique et l’amour coincés dans le feu de la guerre, pour rappeler que le cœur suit ses propres règles.

▸ La cérémonie (1995) film de Claude Chabrol

Le contrôle social et les émotions refoulées prennent le pas sur les conventions, avec un plaisir discret mais efficace.