Je ne suis ni fan de Disney, ni adepte des remakes live action, et je suis allé voir ce Lilo & Stitch 2025 presque à reculons… mais poussé par ma fille de 8 ans. Et, contre toute attente, le film a su m’émouvoir — du moins par moments. Ce qui m’a touché, ce n’est pas Stitch, mais la relation entre Lilo et sa sœur Nani. Leur lien fragile, tiraillé par le deuil et les responsabilités précoces, est sincère, juste, et parfois bouleversant. En tant que parent, je m’y suis projeté avec une émotion réelle.
Lilo, incarnée avec énergie et justesse, reste la vraie réussite du film. En revanche, tout ce qui tourne autour de Stitch m’a moins convaincu : trop artificiel, trop d’incohérences, un message ambigu sur l’acceptation de la différence (Stitch doit se cacher pour être aimé ?). Le film flirte avec des thèmes profonds mais refuse de les assumer pleinement. Il préfère simplifier, lisser, éviter les aspérités. C’est frustrant.
Certains éléments sont trop invraisemblables pour qu’on reste engagé émotionnellement (personnages secondaires caricaturaux, situations tirées par les cheveux), et la direction artistique, bien que correcte, manque d’âme. Quelques notes hawaïennes et touches d’Elvis insufflent de la chaleur, mais sans laisser de souvenir marquant.
Au final, Lilo & Stitch version 2025 est un film qui touche parfois juste, mais qui recule dès qu’il pourrait aller plus loin. Un moment agréable en famille, certes, mais aussi une occasion manquée d’offrir un message plus fort, plus vrai, sur l’amour, la perte, et l’acceptation.