Tamoul in Paris

Un thriller d'action, avec un brun d'espionnage et une histoire politique, filmée dans le 10ème indien de Paris. Que demande le peuple !

Enfin quartier "indien", je devrais dire "tamoule", cette minorité récemment écrasée par le pouvoir central sri-lankais. On est avant la fin de cette guerre, avec une bande "les killis", qui bosse pour un des colonels des tigres tamoules, l'organisation de lutte armée qui fait la guerre au bled. Alors il faut faire régner un peu la terreur sur la communauté pour qu'elle paie l'impôt révolutionnaire et qu'elle participe à la lutte à distance, tout en la soignant en finançant messe et cérémonies culturelles.

Dans cette bande débarque Michael, lui aussi tamoul, son père est mort en martyr, ce qui facilite la confiance qu'il obtient. Sauf qu'il bosse pour la police et que s'il approche cette bande c'est pour faire tomber branche locale des Tigres organisation classée terroriste en France.

Cela donne un joli coktail pour des beaux moments de course poursuites, de tensions pour savoir si l'espion va être démasqué, de la violence mais aussi de l'amour. C'est rythmé, ça joue bien, c'est même assez joli esthétiquement. Une manière de voir cette communauté au delà du folklore des défilés de chars, ou pire, des vendeurs de fleurs.

On passe donc un très bon moment même si la résolution scénaristique n'est pas tout a fait satisfaisante notamment sur les motivations du personnage principal.