Ce voyage est une fresque de la vie. Entre enfant insouciante jusqu’à la mort en passant par la complexité de gestion des émotions à l’adolescence avant de devoir être exemplaire voir parfait à l’âge adulte. Accompagnée d’une mélodie envoûtante, le voyage va être tragique mais dans la joie et la bon humeur.


Olive, enfant insouciante qui tient la famille sur ses épaules. Petite mais déjà ambitieuse, elle va devoir affronter le patriarcat dès son enfance. Heureusement pour elle, une autre personne créer de toute pièce par le patriarcat (miss California) va l’a libérer de ce poison envoyé par son propre père : la culpabilité. Toute sa vie elle aura cette petite voix dans la tête « ne mange pas trop sinon tu seras grosse, moche. Tu veux être grosse et moche ? », une culpabilité à vie sur un besoin vital, pratiqué 3 fois par jour ? Est-ce que cela est vraiment nécessaire ?


Oui, son père parlons-en. Homme de croyance quand on veut, on peut et n’a pas peur de l’envoyer à toute les sauces jusqu’à ce que sa petite combine si mal partie s’effondre comme on l’avait imaginé en voyant si peu de monde assister à ses one man show pour looser-ambitieux. Car oui il déteste les loosers, mais ce sont bien entendu c’est plus grand client. Sauf que lorsque ton projet se base sur s’occuper des loosers pour t’enrichir sur leurs dos et que cela échoue, cela ne ferait-il pas de toi le plus grand des loosers ? Bien entendu il se voile la face, son ego et son gagnant-né ne peut pas voir que ça va droit dans le mur. Obligé de borner sa fille dès son plus jeune par une mentalité de winner. Car il n’y a rien de mieux que de savoir que si tu n’arrives pas à quelque chose dans la vie c’est parce que tu es une grosse merde. Un enfant veut seulement la reconnaissance de ses parents et le film le montre très bien lorsque son père lui sort cette fameuse phrase « je suis fier de toi ». C’est peut être ce qu’il cherchait finalement, avoir la reconnaissance de son père.


Edwin comme tous les autres personnages est là pour protéger la petite des remarques de son ignoble fils. Je n’ai pas su voir si il s’en voulait d’avoir rendu son fils aussi dépendant à la réussite, ce besoin de prouver qu’il est le meilleur. Une chose est sûr il aurait aimé voir le rendu de la chorégraphie sur une si grande scène. Un vieux comme lui ne peut qu’être représenté comme reac donc « anti » gay.


Ce n’est pas le cas de Frank, fraîchement sorti de l’hôpital pour suicide (car tentative de suicide ne serait-il pas lavant acte ?) victime d’un chagrin d’amour, mais pas que. Car oui, ici tous les curseurs son au max pour chaque personnage. Il a également perdu son emploi, son appart. Pour enfoncer le clou, il croise son ex avec un magazine porno à la main. Bien heureusement son acolyte du moment lui fait rappeler que la vie est complexe et que malgré des problèmes nombreux, la famille est toujours un endroit où l’on peut se ressourcer (gros gros cliché bien entendu mais ce n’est pas grave je ferme les yeux).


C’est donc Dwayne, son neveu qui lui fait passer le temps. Muet depuis 6 mois (ou 9? ), il veut se couper du monde car il déteste tout le monde (encore une fois ici la crise d’adolescence poussée au max). Il permet à son oncle de se sentir utile, il se fait ausculter toute la journée. Frank essaye de comprendre le mécanisme qui lui a permis d’arriver à cet état. Sûrement la faute de Nietze ou le divorce de ses parents (le cliché ultime de la famille). Ces premiers mots seront une succession d’insulte à lui même oui à sa famille, même à sa mère.


Sheryl, dernier personnage présenté ici. Le meilleur pour la fin. Ce sont les personnages féminin qui tiennent la famille à bout de bras. Attentionnée, elle fait tout son possible pour réparer les erreurs de son mari. Elle incarne l'intelligence et la pulsion. Elle ne sait pas bien conduire puisque c’est une femme (j’ai envie de me mettre une balle quand je vois tout ses clichés). C’est la dernière à rejoindre sa fille sur scène comme si, elle attendait de voir le voyage cataclysmique jusqu’au dernier instant.


Little miss sunshine est donc bourré de cliché mais là touche musicale (The Winner is) envoûte le spectateur. Une somme d’individu qui vont mal fini par créer un bien commun, plus on est de fou plus l’on rit dirait-on.


Paninizer
9
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Créée

le 10 août 2025

Modifiée

le 10 août 2025

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Paninizer

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