« Logan » : le dernier Wolverine

Neuvième et dernier épisode de la saga « X-Men » pour Hugh Jackman dans la peau de Wolverine, ce « Logan » se devait d’offrir une fin d’aventures digne de ce nom. C’est presque réussi.

Dans un monde où la plupart des mutants ont disparu, Logan vit ses dernières années avec le Professeur Xavier, cachés à la frontière mexicaine. Mais une étrange petite fille va venir tout remettre en question, une dernière fois.

James Mangold, derrière la caméra, a réussi à créer une fausse ambiance de film d’auteur, avec des personnages plus creusés et des situations plus ancrées dans le réel. L’action est moins présente que dans les films de super-héros habituels. Elle est en revanche beaucoup plus incisive, beaucoup plus sanglante.

Le réalisateur pousse ses personnages jusqu’au bout, jusqu’à leurs plus intimes limites. C’est bien vu. C’est ce qu’on attendait. Son film, tendance road trip trash, apporte une singularité intéressante dans le milieu des comics au cinéma.

On notera quelques petites innovations remarquables comme les effets visuels pendant les crises de Charles Xavier. Même l’humour, très décalé, de Patrick Stewart, lui aussi dans sa dernière incarnation à l’écran du Professeur Xavier, passe comme une lettre à la poste. Hugh Jackman, impérial dans son costume de Wolverine en fin de carrière est tout simplement excellent. La jeune Dafne Keen se révèle également plutôt douée.

Meilleur que la grande majorité des films Marvel, ce « Logan » souffre tout de même d’une fin assez décevante, pas totalement à la hauteur. C’est trop lent, trop classique, pas assez sauvage ! On regrettera également un manque de travail de fond sur les décors, la musique (efficace mais pas marquante) et les personnages secondaires.

On aurait aimé que tout soit parfait pour cet adieu à Wolverine, l’un des super-héros qui aura le plus façonné le cinéma de ces deux dernières décennies, du bout de ses griffes en adamantium. Dommage, c’était presque parfait … Adieu Wolvi !