Une partie de campagne en Nouvelle-Angleterre

Pour le résumé de l’histoire, celle-ci est calquée sur celle de The Wicker Man. D’autant plus troublant que la ligne narrative est strictement la même : la recherche d’une jeune disparue par un étranger au sein d’une communauté rurale néopaïenne. Niveau originalité, on repassera.

Cependant, pas contre une relecture, puisque le film original n’est pas tout jeune si elle permet à une jeune génération de découvrir cette histoire. Est-ce-que cette copie égale l’original ?

Le chef d’œuvre de Robin Hardy était monté comme une intrigue policière qui s’épaississait au fur et à mesure tel un brouillard anglais jusqu’à sa révélation finale. Dans Lord Of Mirsule, dès la première rencontre avec le policier, on comprend que l’enquête ne sera pas le moteur du film. Celui-ci va plutôt lorgner sur le côté fantastique. Une très bonne idée car elle appuie encore plus sur la confrontation de l’héroïne à sa propre croyance religieuse, celle-ci étant la nouvelle vicaire du bourg. Malheureusement, la prestation de l’actrice n’est pas à la hauteur. Pas à un moment, je n’ai cru en son personnage : manque de conviction dans ses sermons, personnage trop laïque pour être crédible, cruel manque d’empathie quand son mari est brûlé vif devant elle. Il est vrai, qu’elle n’est pas aidée par un script qui rate l’occasion en or d’interroger un pasteur sur sa foi face au surnaturel.

Autre problème majeur du film : le rythme est mou. Alors pour relancer l’histoire, nous recevons de temps à autre quelques meurtres et des saynètes échappées de l’Exorciste à base d’urine sur le tapis et d’injures infantiles.

En clair, une relecture moyenne qui n’exploite pas assez ses bonnes idées.