Ce film s'attaque tout d'abord au monstre devenu sacré d'un cinéma toujours en décalage (Bill Murray) et mascotte du cinéma "bien pensant" (Wes Anderson, Sofia Coppola, Jim Jarmusch, etc...). = il vit ce film et on peut le vivre avec lui, comme une balade avec Bill Murray dans Tokyo. Des traces de fichiers photos et vidéos abandonnées sur un portable que l'on retrouve quelques mois plus tard, dans une poche intérieure de veste.

De façon subtile, ce film se décolle peu à peu des personnages au fur et à mesure des scènes et nous laisse la possibilité de se l'approprier. Il éveille ses désirs qui restent éternellement enfouit en chacun de nous sur le thème de "la nouvelle vie": le voyage, la renonciation, l'abandon, la solitude réparatrice, la mise à sac des habitudes, l'aventure amoureuse, etc...

L'analyse n'est pas profonde au point que l'on puisse s'y perdre. Chacun y prend ce qu'il veut, en venant interpréter les messages comme il l'entend.

Finalement, ce film communique un grand sentiment de liberté, avec un petit "l".
Mention spéciale: "un bon moment" à partager... seul!
Plastickr
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le 12 nov. 2010

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