Kai et la Hatsune Miku sous-marine

Dans la liste des grands réalisateurs d'animé japonais dont on entend beaucoup parler en ce moment, le nom de Masaaki Yuasa ressort souvent, et si une ou deux de ses productions me faisaient de l'oeil, (notamment Keep Your Hands of Eisoken) elles étaient sur des plateforme auxquelles je n'avais pas accès.Du coup, ce Lou et l'Ile aux Sirènes fut la première porte d'entrée dans l'univers du monsieur... et mazette, quelle porte d'entrée.

J'ironisais sur Twitter en disant que ce film était fait par quelqu'un qui aurait trouvé que "Ponyo sur la falaise n'était pas assez joyeux", mais il est difficile de ne pas faire le parallèle entre les deux films : on a le droit à une histoire où une petite sirène de la mer ultra-ultar-ultra genki , tombe amoureuse d'un humain, possède un papa qui est un prince des mers ultra-forts (c'est littéralement un requin) une absence de véritable méchants (c'est une nouvelle fois une histoire d'incompréhension entre deux mondes) et le film qui se termine aussi par une "inondation joyeuse." Après, le fait que le japon soit un archipel fait que ce genre d'histoires, moins commune pour nous occidentaux, baigne pour eux dans un fond commun. Le cadre est d'ailleurs un village où toute l'économie est basée sur la pêche.

Mais le tout est passé à la moulinette d'un Yuasa qui à dopé le visuel au LSD et en fait un film sur le pouvoir de la musique. Le tout avec des passages de danses (les personnages ont l'air de se mouvoir comme dans les vieux cartoons lorsqu'ils dansent) des changements de styles (lors des flashback notamment) et une histoire qui va à 100 à l'heure. Sans parler d'une ost hyper chouette avec la la voix de Lou qui sonne comme une mini- Hatsune Miku (en plus d'avoir toutes les deux des cheveux verts) et des balades qui sont super chouettes.

Bref, malgré une longueur qui lorgne vers les 2 heures et un film qui possède un certains nombres de "passages obligés" (le premier concert de Lou qui se passe mal parce que les humains sont incapable de ne pas prendre des flashs) mais j'ai pas vu le temps passer et un grand nombre de scènes qui m'ont grave enthousiasmées tant par leur ton que par leur animation. En plus il y a des chiens-sirènes ! Que demande le peuple ?

Bon, bah, il me reste plus qu'à voir les autres oeuvres de Yuasa.... (même si pour Devilman Crybaby ça sera sans moi.)

Est-ce que je le montrerais à des enfants ? : Ouais ! Ok, c'est un peu bizarre par moment mais ça reste un film familial.

Possibilité de remake/suite : Je pense que tout est dit dans ce film. Et bon, ça va Masaaki Yuasa est quelqu'un d'occupé, je ne doute pas qu'il sorte un film dans le même genre.
Le détail qui me titille : Le film compte un grand nombre d'appareils électriques qui sont censés avoir pris l'eau (notamment la chambre entière de Kai et son téléphone portable tombé dans la flotte) mais... non, ça va, ils fonctionnent toujours.

Suis-je le seul ? A trouver que les critiques de Kai quant à la musique de Youhai...sont totalement justifiées (ils ne jouent pas trop bien)