Louise Wimmer a pour ainsi dire tout perdu. Son appartement est en vente, ses meubles entassés dans un garage, sa fille ne semble plus vouloir la voir, son ex a refait sa vie, elle bosse à mi-temps comme femme de chambre dans un hôtel et elle dort dans sa voiture. Elle a fait des demandes de logement social et attend.

Le film démarre bien, avec la présentation de cette femme illustrant, comme le souligne justement le titre de la critique de cityhunternicky, « la pauvreté moderne ». La pauvreté qui travaille mais sans avoir la possibilité de se loger. Les 30 premières minutes d’introduction sont donc fort intéressantes, dévoilant le quotidien de Louise, entre ses deux boulots, les nuits passées dans son coffre, sa débrouillardise pour manger ou se laver. Mais très vite, ces 30 minutes se répètent. Il y a fort peu d’évolution dans la vie de Louise, pas d’élément déclencheur d’une crise quelconque. Loin de nous devenir antipathique, la vie de l’héroïne ne nous donc laisse guère d’autre suspens que celui de savoir si elle va trouver un appartement ou pas. Waou…

Il n’y a rien à redire sur le jeu de Corinne Masiero qui offre à Louise sa silhouette tantôt très masculine, tantôt d’une féminité magnifique. Le reste du casting est par ailleurs un quasi sans faute. Mais le tout ne nous emporte pas.
De plus le film donne encore une image de merde des assistants sociaux, ce qui a le don de m’agacer. Alors non, tous les AS n’envoient pas chier les personnes en attente de logement en leur criant dessus « vous n’avez qu’à être moins exigeante ! ». D’un autre côté, le dénouement final positif est tout aussi peu crédible.

Louise Wimmer est un film qui a le mérite de traiter d’un sujet de société on ne peut plus actuel mais il oscille entre un traitement documentaire et une approche de fiction. Résultat, on se dit que l’on a vu soit un mauvais documentaire car faisant fi d’un bon paquet d’informations, soit une fiction bancale, n’offrant pas assez de rebondissements et de nourriture psychologique à ses spectateurs.
Gageons que Mennegun saura trouver son équilibre dans son prochain long-métrage dont le tournage est prévu en 2013.
Before-Sunrise
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes "Lalala" au volant, Films avec des travailleurs sociaux dedans et Films vus en 2012

Créée

le 14 déc. 2012

Critique lue 650 fois

8 j'aime

Before-Sunrise

Écrit par

Critique lue 650 fois

8

D'autres avis sur Louise Wimmer

Louise Wimmer
Sergent_Pepper
8

Dernières strophes d’un poème qui refuse de s’éteindre

Louise, c’est la femme qu’on aperçoit de temps à autre au zinc du bar PMU ou dans la salle d’attente de l’assistance sociale. Défraichie, pas trop belle, toujours sous le même pardessus. L’œil...

le 4 août 2014

36 j'aime

18

Louise Wimmer
Elsa_la_Cinéphile
9

Un combat pour la dignité

Ah Corinne Masiero, une actrice plus que touchante, une révélation de ces dernières années ! Et pour une fois, une cinquantenaire, sans fioritures, qui joue cash arrive en haut de l'affiche (elle a...

le 18 juin 2015

8 j'aime

9

Louise Wimmer
Before-Sunrise
6

Louise voui mais…

Louise Wimmer a pour ainsi dire tout perdu. Son appartement est en vente, ses meubles entassés dans un garage, sa fille ne semble plus vouloir la voir, son ex a refait sa vie, elle bosse à mi-temps...

le 14 déc. 2012

8 j'aime

Du même critique

Mon voisin Totoro
Before-Sunrise
10

Parce que j'ai 6 ans.

Totoro est sans doute mon Miyazaki préféré (avec Ponyo). Certes, il en a fait des plus classieux (Porco Rosso), des plus fouillés (Chihiro) ou des pleins de messages (Mononoké) mais celui-ci...

le 27 juin 2011

186 j'aime

57

Spring Breakers
Before-Sunrise
1

Halt Disney

Le film démarre comme un clip de MTV, avec de la musique merdique et la caméra qui tremble. Il n’y a pas de dialogue, juste des cons qui sautent à moitié à poil en buvant de la bière (yeaah on se...

le 16 mars 2013

161 j'aime

39