Le temps passé ne revient pas

Sarah est une jeune mère qui se sent dépassée. Délaissée par son mari en perpétuel déplacement pour son travail, elle renoue pendant quelques jours avec une ancienne amie de faculté. Mindy insuffle un vent de liberté et pas que dans son quotidien morose. Quand quelques années plus tard, c'est au tour de Mindy de se marier. Les jeunes femmes vont à nouveau se retrouver et éclairer les lueurs du passé.

Autant dire que Kim So-Yong en véritable sorcière du grand écran livre avec Lovesong un récit envoûtant. La beauté des sentiments trouble notre cœur déjà endurci aux multitudes de dramas lesbiens déjà visionnés. Avec une délicatesse inégalable, l'ineffable se dévoile et les actes avortés crèvent l'écran. Morale de l'histoire : dans la vie, tout est une question de timing.

Bien que cela me tue de l'avouer (vu qu'il a été produit par Netflix), je me dois d'être sincère : ce film est un chef d'œuvre. Pendant 1h20, du vrai, du pur, de l'authentique. Du bonheur, des doutes, de la lâcheté, de la résignation et de la nostalgie. Et tout cela baigné dans une légèreté, les flots scintillants du fleuve du temps. Une atmosphère évanescente et poignante. Un rendez-vous manqué enchanteur.

Probablement la plus belle histoire de non-couple qui n'est jamais été contée.