Le Poulpe.

"Lucy" est une claque surprenante à bien des égards car Besson a réussi, en 1h30, à me faire remettre en question rien de moins que ma perception du cinéma actuel.

Cette masse impressionnante de films qui sortent, semaine après semaine, reprenant plus ou moins chaque fois les mêmes thématiques et les mêmes traitements (ciné indépendant, d'auteur ou les divers blockbusters, même combat) m'a souvent faire dire, en sortant de la salle : "c'est nul".

"Lucy" m'a donc fait comprendre à quel point j'étais dur avec toutes ces créations, peut être pas très excitantes mais, au moins, regardables. Luc Besson, qui a créé quelques-uns des films de ma vie ("Le grand bleu" et "Léon", principalement), m'a offert un des pires spectacles auxquels j'ai assisté.

Il n'y a, certes, jamais grand chose à attendre d'un film d'action. Mais le problème est justement que Besson a voulu transcender le genre, négligeant le spectacle pour un côté science-fiction si grotesque qu'on a du mal croire qu'il puisse être sérieux en nous faisant payer 10 euros pour voir ça.

Pour qui se rappelle du virus informatique qui permettait de vaincre les envahisseurs d'"Independence Day", ce record de final scénaristique débile est enfin battu à plate couture, 18 ans plus tard.

"Lucy" s'avère donc, sans conteste, une pièce maîtresse dans l'histoire des étrons cinématographiques.