Le gentleman cambrioleur a-t-il su ravir les coeurs ?

Encore une énième version des histoires du plus célèbre détective. Alors, avec toutes ces adaptations en films, en séries, en livres, et j'en passe, est-ce que celle-ci se détache du lot, voire en devient un chef-d’œuvre ? Eh bien... Non. Cela serait trop prétentieux de dire qu'elle révolutionne l'histoire du septième art et de Lupin. Du moins, cela n'est évidemment que mon point de vue et je vais vous expliquer pourquoi.


Déjà, c'était la première fois que je voyais une œuvre japonaise en 3D. Oui, oui, la première fois, tellement ce que l'on connaît au Japon est davantage des animations 2D, comme leur célèbres animés. Donc, cela m'a fait un choc, mais pas dans le mauvais sens du terme. Au contraire, j'étais contente de pouvoir m'atteler à une nouvelle expérience au sein de ce pays, et donc, à une autre culture.


Concernant l'histoire, elle fait très Indiana Jones, avec quelques allusions à un jeu que j'affectionne tout particulièrement : Persona 5 Royal, notamment avec l'acolyte de Lupin et son katana. J'ai donc beaucoup aimé le cadre auquel cet œuvre se rapportait, aimant beaucoup les histoires d'aventures qui se fondent sur des mythologies anciennes, car on apprend souvent le passé à travers ces récits de façon plus accessible, même si, bien évidemment, ici, cela était purement fictif, ponctué d'énigmes, et de devinettes, tout ce que j'apprécie.

En effet, c'est l'histoire d'un vieux grimoire appartenant à un ancien archéologue, qui, après être présenté à une vente aux enchères, va se voir être volé par Lupin, lui qui veut percer le mystère des notes de cet archéologue. Le souci est que ce grimoire est scellé par une technologie des plus sophistiquée créée par son grand-père (d'où la mention du titre Lupin III, car cela est son petit-fils). Il aura besoin de deux clés pour l'ouvrir, et c'est là qu'il va faire la rencontre d'une jeune femme bossant en tant que voleuse, sans avoir le choix, pour le compte de son grand-père, lui-même archéologue, et elle, rêvant de le devenir. Une fois le carnet libéré de son enfermement, et après moults péripéties, ils vont pouvoir, grâce au carnet, en plus d'avoir une révélation quant à leur lien, et leur passé, comprendre où ce dernier voulait les conduire. Il s'agira d'une puissante arme, capable de détruire le monde à elle seule.

Alors autant j'ai adoré les moments avec Lupin, ses amis, et la fille, même si malheureusement, les amis sont trop secondaires à mon goût, voire tertiaires, alors que sans eux, Lupin serait souvent dans le pétrin, tout en faisant me rendre compte qu’à mon grand dam, le titre est mal choisi, car on nous met clairement un titre éponyme du nom du héros, pour au final, se concentrer uniquement sur l'histoire de la dame, autant les méchants étaient bien trop caricaturaux, voire inutiles pour certains. A part le grand-père adoptif de la fille, tout le reste était un amas de sous fifre très tertiaire, voire une putain de carricature d’un nazi complètement aveuglé par son idole Hitler, à qui on aurait laver le cerveau. Autant dire que les méchants ne m’ont fait ni chaud, ni froid, et qu’un seul aurait suffit à activer la machine pour créer un obstacle à éviter, et des péripéties, afin d’aboutir à une résolution satisfaisante.

De plus, je ne les ai tellement pas trouvés subtils, qu’il était clair que le grand-père allait la trahir, et que l’autre allait se faire berner comme pas deux, à cause de son aveuglement qui l’empêchait de vraiment réfléchir par lui-même. Le moment où il se sacrifie était pour moi vide de sens, dénué de tout intérêt, et ne pouvait donc aucunement m’émouvoir, car cela ne sortait de nulle part, et semblait être présent juste pour ne pas que l’héroïne ne meurt.

Je pourrais donc dire qu’en soit le film était plaisant à regarder, avec de bonnes scènes d’actions, d’amitiés, d’entraide, et de réflexion, tout en offrant une bonne immersion dans les environnements présentés à l’écran, car le studio sait clairement faire de la 3D, mais qu’il paraît que c’est une manie de ce studio de mettre des titres n’ayant aucun lien avec ce qu’il narre. Je ne pourrais juger cet aspect n’ayant vu qu’un film de ce dernier, celui-ci, mais si c’est le cas, c’est bien une erreur de débutant. J’aurai aimé que les personnages secondaires côté gentils, soient davantage mis en valeur, car ils m’intriguaient beaucoup, car au final, ils étaient bien peu exploités, alors que leurs styles offraient bien du potentiel selon moi, et que l’on enlève tous les soi-disant méchants, hormis le vieux, car c’était le seul qui présentait un quelconque intérêt. Tous les autres étaient des copies, voire une caricature unidimensionnelle, et facile à duper, ce qu’à fait Lupin sans aucun mal.

Ceci ne présentait donc aucun intérêt dans les enjeux de l’histoire, car aucun suspens, ni contexte intéressant sur le moment, même en se fondant sur le fait que l’on ne pouvait qu’envisager cette supercherie, pour quiconque connaît un minimum Lupin, vis-à-vis du guignol dont il faisait face. On peut se fonder là-dessus, mais également sur le fait évident que l’on sait que cela ne pourrait pas coller, vue que quiconque connaît un peu son Histoire, sait qu’à cet époque, Hitler est mort depuis un bail, ce qui est donc couru d’avance, et ne présente aucun suspens, car on saura d’avance que ce qui se cache derrière le costume d’Hitler, n’est autre que Lupin, maître du déguisement. Il l’aurait d’ailleurs forcément fait à un moment donné, voulant nous laisser dans l’esprit que ce jeune homme restait dans les pas de son grand-père, à suivre sa philosophie, et que donc, vue ce que l’on connaît de l’histoire, le déguisement était forcément de rigueur. Il n’y avait donc aucune matière contextuel là-dedans, que cela soit pour le scénario, ou du développement de personnages.

Garfieldthecat
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le 19 nov. 2022

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Garfieldthecat

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