Dommage pour Marie-Castille Mention-Schaar, mais pour un premier film en tant que réalisatrice, c'est un premier bide. Bon, ce serait trop facile de juste dire que c'était de la merde et point final, donc je vais préciser un petit peu.

Je suis une fille, j'ai dix-sept ans, forcément, quand j'ai vu la bande-annonce, je me suis dit qu'il fallait absolument que je regarde ce film, c'était inévitable.
Au début, je n'ai pas trop capté que c'était nul, on est plongé dans le truc, même si le scénario est prévisible : on le voit venir à dix mille kilomètres que le méchant bad boy et la gentille fifille première de classe qui sont dans un pensionnat à vingt mille balles l'année vont finir par tomber amoureux, la gentille fifille va commencer à sécher pour traîner avec le méchant bad boy qui en fait est un gentil garçon blessé au coeur tendre, sous-estimé par tout le monde, et, au fond, une victime qui n'a pas reçu l'amour qu'il aurait dû mériter étant petit. Mais les parents et les copains s'inquiètent, les notes de la gentille fifille ne sont plus aussi bonnes, et puis le bad boy fait de la moto, et c'est très dangereux la moto, mais comme c'est rebelle et sexy la gentille fifille elle s'en contrefout. S'ensuivent les méandres et les aléas de l'amour, ces affreux obstacles que l'on ne peut surmonter ("quoi? tu m'as menti? adieu!")

Bref, bref... Ca devient quand même très triste de voir que des acteurs ont accepté de jouer dans un film pareil. D'ailleurs, parlons-en des acteurs. Esther Comar, comédienne, n'était pas connue avant ce film, et en fait on aurait aimé que le film n'existe pas pour ne pas la connaître, avec son petit air insupportable ; et même quand elle passe de la gentille fifille coincée cucu et hautaine à la gentille fifille moitié-rebelle car elle connaît enfin "l'amour", elle reste quand même insupportable. Quant à Martin Cannavo, et bien quand on est mannequin et pas acteur, et qu'on ne sait pas jouer la comédie, on s'abstient de le faire. Ensuite, bon, ils ont prit Vincent Pérez pour avoir un acteur plus célèbre dans le cast, mais bon, le rôle fadasse du beau-père passe inaperçu.
La musique ne m'a même pas frappée, sauf une ou deux chansons peut-être, mais dès qu'on entend la voix de l'actrice mes oreilles bourdonnent, donc bon...

Et quant à la fin, que je ne vais pas révéler ici, même si on ne s'y attend pas sur le coup, après réflexion, on se rend compte qu'il fallait forcément qu'il y ait un pépin de ce style, fallait quand même que les petites pré-pubères de treize à quinze ans dans la salle versent une petite larme.

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le 16 juin 2014

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ravenclaw

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