Une version cauchemardesque de l'une des figures les plus archétypale de l'histoire de la littérature, celle d'un être promis à un destin grandiose mais dont son âme sera consumé par sa soif de pouvoir : Un ange déchu.
Un défi de taille de s'attaquer à un pareil monstre de la littérature signé Shaekspeare, je salue le parti pris audacieux de reprendre les dialogues du texte originale. Cela demande un effort de la part du spectateur de s'y immiscer, même si cette prose traditionnelle nous perd parfois, pour ma part je n'ai pu m'empêcher de jouir des oreilles à entendre la poésie de shaeskpear sortie de la bouche de M.Fassebender, Sean Harris, ou encore D.Thewlis. Même en mettant les dialogues de coté, la spectaculaire mise en scène représentant les terres désolées du moyen âge féodale saxon, exacerbe la dimension infernale de la folie de Macbeth et la souffrance qu'il inflige à ceux qui se dressent contre lui. La partie sonore tout aussi délicieuse, un sound-design puissant et léché signé Jed Kurzel frère du réalisateur, le minimalisme raffiné des instruments à corde accentue le linceul de désespoir qui drape l'oeuvre.
Merci Justin Kurzel <3