6 ou 7, 6 ou 7, 6 ou 7,..., 6 ou 7 ???

Comment faire pour mettre en scène au cinéma une telle pièce de Shakespeare sans pour autant en perdre son essence ? Comment rendre ces passions plausibles sans pour autant être dans un sur-jeu constant ?

Justin Kurzel y arrive magnifiquement bien. Il nous donne une interprétation qui respecte plutôt bien le texte original (ni trop de coupures, ni trop d'ajouts) et qui donne bien du sens ( """
fuite de Fleance et les sorcières par exemple """ ), des acteurs qui jouent très bien, de superbes plans aux milieux de la brume des Highlands écossais.

Mais (et oui il y a un mais), malgré tous ces efforts (j'ajouterais celui de jouer toute la pièce avec l'accent écossais), un élément dénote le tout ... Le personnage de Lady Macbeth a un traitement très décevant. Au lieu d'une tourmente des passions, d'une lutte intérieure, elle ne semble que tomber en dépression. Kurzel passe même à coté de la mythique où Lady Macbeth se lave les mains n'en faisant qu'un petit évènement, alors que s'eut été là un moyen de rendre une grande profondeur au personnage. Enfin Marion Cotillard, si je salue son effort pour s'approprier la langue de Shakespeare (oui il y a là un magnifique jeu de mot), qui plus avec un bon accent (quoique pas au point de parler avec le Scottish Brogue). Son jeu est piégé au milieu de cette interprétation dépressive de Lady Macbeth, d'où elle n'arrive pas à sortir...

Finalement je lui met un 7 pour le magnifique travail graphique et son replacement dans la culture écossaise plus que pour le travail d'interprétation de l'œuvre de Shakespeare.