30 ans se sont écoulés entre le dernier Mad Max et son dôme pas tant du tonnerre que ça et ce nouveau rejeton totalement barré qui déboule sur les écrans avec bruits et fracas. Et le verdict est sans appel, c'est une claque !


De l'actionner burné comme en avait pas vu depuis très longtemps. Visuellement c'est carrément bluffant, les paysages désertiques sont d'une beauté à couper le souffle, et de souffle il faut pour s'avaler ce marathon de pure fureur. On reste scotché pendant près de deux heures par des scènes fulgurantes d'une inventivité de chaque instant, et par un montage frénétique totalement maîtrisé.
Mais comment ce réalisateur a-t-il pu rester aussi longtemps au placard ? Il en montre à 3 générations de réalisateurs mous du genoux, même au plus téméraires !


Côté distribution on est servi avec un Tom Hardy qui reprend parfaitement le rôle du road warrior en titre, avec son phrasé minimaliste et sa "gueule" burinée, rien à dire il assure. Sauf qu'il est presque obnubilé par une magnifique et électrisante Charlize Theron, en guerrière manchote au regard de braise. Le reste de la distribution n'est pas en reste, avec son lot de gueules cassées, et LE bad guy, le boss ultime, extraordinairement et monstrueusement interprété par un Hugh Keays-Byrne carrément démentiel.


Le tout est parfaitement mis en scène, avec un dynamisme de jeune premier, George Miller donne la leçon à tous les futurs réalisateurs de films d'actions. Non seulement c'est super bien réalisé, mais c'est inventif à souhait, ça foisonne d'idées, c'est graphiquement d'une beauté à couper le souffle et dans les rares instants de repos, Miller filme les grands espaces désertiques avec une grande justesse qui touche au suprême. C'est quasiment Fordien.


Les quelques rares bémols, une musique pas toujours à la hauteur de cette opéra baroque feu, de poussière et de sang, et deux trois idées sous-exploitées, mais c'est vraiment chipoter...


Ce Mad Max là, c'est 3,4 plan-séquences apocalyptiques complètement déments entrecoupés de purs moments de poésie. Le nouveau mètre-étalon du cinéma d'action !

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le 20 mai 2015

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