Mad Max : Fury road est à ranger dans la liste des emballements qui me paraissent sortir un peu de nulle part. N’ayant vu que le premier de la trilogie originelle, beaucoup trop jeune pour sa sortie cinéma, et beaucoup trop vieux pour en faire une Madeleine de plus, je n’avais pas saisi l’ampleur du phénomène.
L’unanimité est quasiment totale pour qualifié ce Mad Max de chef d’œuvre intemporel. En ce qui me concerne, je suis sorti de la salle en ayant l’impression d’avoir vu une course poursuite de plus de deux heures, sans pause parce que c’est pour les faibles. Ou les talentueux peut être. Parce que si je me plains presque du côté grand huit permanent et surexcité du film, il faut bien avouer que quand la caméra se pose et essaie de filmer des dialogues, des émotions… bref.
On retiendra donc le côté Space Mountain du film, plutôt réussi, et qui s’assoie joyeusement sur toute notion de scénario pour proposer des dialogues mâtinés de novlangue un peu ridicule (de novlangue quoi), des enjeux un peu bidons et des personnages un peu pourris, le tout sur une musique un peu bruyante.
Mais je fais mon pisse-froid alors que le spectacle m’a finalement plutôt convenu, j’ai simplement une furieuse de ramener à de justes proportions le succès de ce remake de Waterworld.
Pour le reste, la remarque d’amis notant la ressemblance entre cette horde furieuse et imbécile et celles des orks peuplant les univers de Warhammer me parait fort judicieuse et c’est d’ailleurs une réussite du film. On pourra également apprécier le montage qui est d’une sobriété quasi préhistorique dans ces années de cinéma épileptiques.
Enfin, concernant Max, son icônisation hors-champ est de moins point de vue une idée sympa, mais on se prend du coup à regretter Mel Gibson puisque le côté massif et musculeux de Tom Hardy n’est finalement pas utilisé du tout dans le film. On essaiera aussi d’oublier deux choses assez malvenues : la voix off et les flashs d’enfants, qui sont tous les deux d’assez mauvais goût.
Sinon, ça pète, ça crie, ça pue, ça tue, c’est méchant et sanglant, c’est cool.