Ça partait bien...

Après le très réussi El Reino, Rodrigo Sorogoyen revient sur grand écran avec Madre, l’histoire d’une mère qui, 10 ans après la disparition de son enfant, tente, tant bien que mal, de reconstruire sa vie.

Si le film commence très fort avec un plan séquence haletant, long de plusieurs minutes, qui nous apparaît comme une véritable leçon de cinéma, la suite m’a laissé bien moins enthousiaste. Cela fait sens quand on sait que ce plan est extrait d’un court métrage qu’il a réalisé en 2017 et n’a donc pas de rapport direct avec la suite du long métrage.

Le film souffre de ses longueurs et de son intrigue qui tourne en rond. Cette mère cherche son enfant et le retrouve dans un adolescent qu’elle rencontre sur la plage. Se multiplient alors les scènes de complicité entre les deux protagonistes sans que ces dernières apportent quelque chose au film.

Seule la lenteur du quotidien d’Elena, la mère, est parfaitement retransmise à l’écran durant le premier quart du film.

Vous l’aurez compris, après vingt premières minutes irréprochables, le scénario laisse entrevoir toutes ses faiblesses, au point d’attendre un dénouement qui, finalement, m’a laissé sur ma faim.

À noter cependant l’excellente performance de Marta Nieto, impériale dans son rôle de mère détruite, quasi aux portes de la folie.