Bon allez je me lache sur Gosnell, la prostitué d'Hollywood.

Raja Gosnell est connu pour être un réalisateur de films familiaux faciles et souvent has-been. Aux décomptes de ses massacres nous retrouvons les deux calamiteux Scooby-Doo en live-action, les affreux Schtroumpfs, également en live action, Le Chihuahua de Beverly Hills qui se distinguera comme un véritable chef-d’œuvre à côté des autres exemples cités (le chef d'oeuvre des navets), nous retrouvons également l’impitoyable, grossophobe et raciste Big Mamma, et bien entendu ce Home Alone 3, qui aurait pu être traduit chez nous par Maman j’ai raté l’avion (mais je ne m’appelle pas Kevin, je m’appelle Alex), mais on se contentera d’un Maman, je m’occupe des méchants ! (absolument insipide, c'est vrais).

Le film est si mauvais, si décevant, si illégitime, que j’aurais pu lui attribuer la note minimale, mais, en réalité, je me montre indulgent avec deux étoiles, parce que si l’on accueille ce film familial non pas comme la suite des Home Alone, mais comme une tentative désespérée de John Hugues (réalisateur des deux premiers opus, et producteur de ce dernier film) de ce faire du pognon sur une franchise qu’il usera jusqu’à la moelle, on peut, il est vrai, trouver un certain plaisir coupable à suivre les péripéties téléphonées de ce petit garçon dont la vie semble être la copie low-cost de celle de Kevin (jusqu'à avoir le même pyjama et une mère rousse qui porte une horrible veste marron, comme celle de Kevin).

Une fois cela dit, il me faut revenir les pieds sur terre pour accuser le manque flagrant d’énergie, d’intention et d’ambition de cette production. Je dirais même que le film ne compte sur aucune idée valable qui justifierait sa réalisation. Les blagues sont réempruntées aux deux premiers films, certaines ne cherchent même pas à se distinguer véritablement. On retrouvera même exactement les mêmes mimiques chez les méchants, les mêmes pièges dans la maison, bref, c’est navrant de mimétisme.

Je ne sais pas quoi ajouter au sujet de cette merde, mais je dirais que Gosnell rivalise avec Ed Wood sur le podium des pires réalisateurs de l'histoire (Ed Wood avait au moins l'avantage de proposer des films atypiques, Gosnell se contente de faire de la soupe commerciale, aussi vite consommé, aussi vite oublié).