Pas de jeux de mots ABBA en titre, désolée.

J’ai lancé Mamma Mia! en pensant regarder une comédie légère mais bien écrite, qui alternerait entre de bonnes performances d’acteurs et d’entraînantes reprises d’ABBA.

Un film simple, dont l’absence de complexité et le décor azur seraient suffisamment enchanteurs pour réchauffer tranquillement les cœurs.

Un confort ou feel good movie quoi.

Malheureusement, l’effet escompté n’était pas au rendez-vous. Les attentes se sont effondrées dès la première demi-heure et continuent de péricliter.

La preuve étant que l’entièreté de mon attention n’est plus donnée au film, mais à l’écriture de sa critique. En effet, Mamma Mia! continue de dérouler dans le fond, et je ne regarde plus que du coin de l’œil.

La performance d’Amanda Seyfried est honorable, elle réussit à donner de la profondeur à des dialogues qui en manquent pourtant cruellement.

Cependant, aussi douée soit-elle, elle ne peut porter l’entièreté du film sur ses épaules ; et c’est bien normal.

La pauvre interprétation des autres acteurs, aussi bien principaux que secondaires, la retiennent et plombent le film dans son intégralité. Pour garder le point concis, je me contenterai de dire que Meryl Streep est extrêmement inégale, tandis que Colin Firth et les paternels sont tout simplement mauvais.

Le scénario n’aide pas à rehausser l’ensemble, bien au contraire.

Celui-ci est écrit avec pour seul objectif d’incorporer l’entièreté du répertoire d’ABBA. Attention, je ne dis pas que cette idée est fondamentalement mauvaise. À mes yeux c’est plutôt son exécution qui laisse fortement à désirer.

Les transitions entre thèmes et adaptations sont trop simples, répétitives, pas assez réfléchies, quitte à pécher parfois sur le plan de la cohérence.

Aussi, les voix des acteurs n’apportent pas grand chose voire rien aux chansons : les acteurs ne se les approprient pas suffisamment pour être en mesure de leur donner un souffle nouveau, elles sonnent plates.

En clair, malgré un esthétisme certain, Mamma Mia! manque de fond comme de formes, lassant alors le spectateur avant même qu’il puisse se plonger dans son univers vibrant et coloré.

Je ne m’attendais pas à attribuer à ce film une note aussi basse. J’en suis légèrement amer mais ai le sentiment d’avoir été juste vis-à-vis de ma déception.