Un man of Steel trop calibré Nolan même si certaines de ses inventions atteignent leur cible.
Le public attendait beaucoup de Man of Steel puisque le film était porté par un duo prometteur (Zack Snyder à la réalisation et Christopher Nolan au scénario).Le problème est que l'histoire pondue par le réalisateur de The Dark Knight,Batman rises trouve encore des résonnances redondantes de ces films dans ce Man of Steel. Soit un héros confronté à ses origines qui doit aussi se poser la question de sa justification face à la société.Ce qu'il fallait préciser.
Par contre, là où on continue d'apprécier Nolan, c'est dans sa façon de déconstruire une histoire tout en gardant les principaux ingrédients ("la bible") du super-héros.Ici, Clark Kent/Kal-El veut savoir la vérité sur ses origines et va se découvrir des ennemis venant de son propre peuple. Ce point de vue est radical et prouve que Nolan veut altérer la quête de l'homme au costume rouge qui n'est pas seulement là pour sauver ses camarades de classe de la noyade inévitable ou se battre contre des méchants décérébrés. Le risque est qu'à force de se poser tant de questions existentielles, ce Superman plus cérébral perd de sa vocation de film pop corn sans prétentions et aller demander à un môme de onze ans s'il a compris quelque chose au film.
Au niveau réalisation, Zack Snyder livre un travail visuellement somptueux où l'action pure a heureusement encore de la place face aux cas de conscience des protagonistes.Petit bémol: la dernière demi-heure est une avalanche d'explosions, de combats/poursuites dont la surrenchère n'a rien à envier aux films de Michaël Bay.Et était-ce vraiment nécessaire?
Au rayon acteurs, on confie toujours le rôle du héros câpé à un anonyme et tant mieux. Amy Adams campe une Loïs Lane plus tout terrain,fûtée et moins glamour, ce qui est une bonne chose pour la représentation féminine en général. Et c'est toujours un bonheur de retrouver des pointures comme Costner et Russell Crowe, en figures patriarcales solides mais tourmentées.Ce film a aussi permis, le retour de Diane Lane, dans des scènes sympathiques en mère adoptive de Superman. Gardons le "S" (espoir) pour la suite. Si tu n'as pas vu le film, tu ne peux pas comprendre ma dernière phrase.;-)