On se demande pourquoi ce film se retrouve catégorisé "Épouvante-horreur" et "Science-fiction". Il s'agit d'une sorte de drame néo-romantique à fond psychanalytique. La belle et malheureuse Alranne (Mandragore), femme fatale censée avoir été déterminée génétiquement comme telle par son "créateur" (Érich Von Stroheim), court vers son destin, forcement fatal lui aussi. Si le film n'est pas démuni d'un certain charme, il pêche par la faiblesse de son scénario assez convenu. Censé s'inspirer du roman du même nom de Hanns Heinz Ewers, il reste bien éloigné de la richesse de son imaginaire, véritablement fantastique et vénéneux pour sa part.
"Froids comme le nord, petite sœur, sont nos jours paisibles.
Mais quand les ombres sont tombés, ma blonde sœur, ta peau frémit et devient brûlante. Les brouillards arrivent, venant du sud, et ton âme, avidement les respire. Et tes lèvres, dans leurs baisers sanglants, demandent le poison brûlant de tous les déserts ... " (Ewers)