Porn-Food + Méditation bouddhiste = Navet Sexiste (si si, je vous assure !)

Film difficilement pardonnable et qu’on regarde avec un ennui certain, quelque fois agité de sursauts d’indignations face à ce ramassis de clichés.


Liz, écrivaine new-yorkaise coincée dans un mariage ennuyeux, plaque tout à quarante ans pour s’autoriser à être heureuse. Après être tombée dans les bras d’un vingtenaire mou du genou et adepte de la méditation, elle décide d’entamer un voyage initiatique en Italie, en Inde, puis à Bali.


Deux heures trente pour ça, c’est un peu longuet. Surtout quand c’est pour voir, sans aucune subtilité, défiler des assiettes de pâtes sauce « rejetons les diktats de notre société parce que des bourrelets assumés avec bonheur, c’est plus sexy qu’une ligne entretenue dans les larmes ». On reprend un peu espoir avec son départ pour l’Asie, mais ça retombe plus vite qu’un soufflé raté : de l’Inde, on ne voit rien, si ce n’est un temple à touristes habités par de riches blancs en mal de profondeur, et dans lequel Liz apprend à s’accepter et à découvrir… quoi, au juste ? Le gourou ? Dieu ? Une nouvelle forme d’auto-réalisation ? Le mystère est toujours entier pour le spectateur quand elle pose ses valises à Bali. Là, ma foi, pas grand-chose non plus. L’océan, des coquillages, des ballades en vélo, du sexe et des cocktails.


Au final, on arrête le film avec l’espoir qu’il pourrait s’agir d’une vaste plaisanterie, mais non. Difficile de rester optimiste quant à l’avenir de la société, d’autant plus que l’image de la femme véhiculée par ce navet est franchement navrante. C’est une succession de bonnes femmes en costumes traditionnels qui semblent porter en elle des messages inspirants, mais dont le principal est : trouve toi un homme, tes problèmes seront réglés. Somme toute, pour un film qui se veut féministe, on peut lui trouver une certaine originalité : c’est certainement un des seuls du genre à affirmer, dès les premières minutes, que le sujet de préoccupation principal des femmes, c’est leur vie amoureuse. Même le sourire de Julia Roberts, pourtant si talentueuse, en devient agaçant.


Non, exploser ton empreinte carbone pour faire des câlins à des inconnus ne fait pas de toi un porteur de la sagesse universelle, un instagrameur potentiel peut-être, mais pas plus.

Ele0s
3
Écrit par

Créée

le 4 avr. 2020

Critique lue 199 fois

Ele0s

Écrit par

Critique lue 199 fois

D'autres avis sur Mange, prie, aime

Mange, prie, aime
E-Stark
7

Manger en Italie, prier en Inde et aimer à Bali.

Parce que une prise de conscience rime parfois avec la simplicité du désir de vouloir vivre sa vie, Mange, prie, aime est à lui seul un film qui représente très bien ce constat. Une œuvre sincère et...

le 27 juin 2012

23 j'aime

3

Mange, prie, aime
K1000
3

Se goinfrer, sourire, ne pas faire l'amour

A l'avant-première au cinéma ugc Normandie, le dimanche 19 septembre, le public (et les fans) munis d'une carte ugc illimité se sont tous pointés devant les portes à 16h00, soit théoriquement 1h30...

le 25 sept. 2010

18 j'aime

3

Mange, prie, aime
octae
1

Vu en VO,

Le film porte mal son nom puisqu'il devrait s'intituler : "L'histoire d'une fille qui ne pense pas par elle-meme". Ce film est de loin le pire que j'ai vu au mois de septembre 2010. Son concept est...

le 11 oct. 2010

16 j'aime

Du même critique

Mange, prie, aime
Ele0s
3

Porn-Food + Méditation bouddhiste = Navet Sexiste (si si, je vous assure !)

Film difficilement pardonnable et qu’on regarde avec un ennui certain, quelque fois agité de sursauts d’indignations face à ce ramassis de clichés. Liz, écrivaine new-yorkaise coincée dans un...

le 4 avr. 2020