Il y avait bien longtemps que je n'avais été touché par l'interprétation de cette actrice. Catherine Frot ,que dire, une actrice avec une grâce incroyable, une hirondelle parmi tous ses aigles. Ingénue, elle se dévoue totalement à ce qui l'a fait tenir debout: la musique. Repérée par des artistes avant garde de l'époque, elle touche du doigt une vie qu'elle a toujours rêvée : celle d'une cantatrice. L'hypocrisie des uns et des autres vont ainsi finalement contribué à cet envol pour une représentation à l'Opéra. Une belle époque à la fois cruelle et poétique que Glynn Speeckaert le directeur de la photographie nous représente. Un univers onirique que s'engouffre Marguerite pour échapper à l'incompréhension et aux diktats de sa condition social. C'est à la fois ce basculement entre une femme en manque d'amour, d'attention et d'une muse cantatrice idéalisé sous les artifices avec l'aide de son servant Madelbos où il fixe les interprétations rêveuses de sa patronne. Une vie en parallèle entre une représentation fantasmée et une réalité plus brut et difficile à regarder, puis à entendre.