Le Poignard et la Blessure
La relecture du patrimoine fantastique ne date pas d'aujourd'hui, et les années 1990 avaient déjà amorcé un tel virage, à l'image du Dracula de Coppola, Frankenstein par Kenneth Branagh, Les...
le 28 juil. 2017
14 j'aime
La relecture du patrimoine fantastique ne date pas d'aujourd'hui, et les années 1990 avaient déjà amorcé un tel virage, à l'image du Dracula de Coppola, Frankenstein par Kenneth Branagh, Les Aventures d'un Homme Invincible par Carpenter ou encore le mythe de Docteur Jekyll et Mr Hyde par Stephen Frears.
Ici, il va mettre en scène cette histoire par le prisme de la jeune servante du Docteur Jekyll, ce qui est plutôt intéressant, surtout que le début est assez remarquable, notamment la longue séquence d'introduction. Frears arrive plutôt bien à mettre en avant la fragilité de cette femme face à l’ambiguïté de son maître puis peu à peu de Hyde, tout en laissant un certain voile mystérieux au-dessus des événements et surtout des émotions des protagonistes.
Un peu à l'image de l'excellente adaptation de Rouben Mamoulian, il joue sur l'aspect bestial et primitif de l'être humain, et donc la frontière très ambiguë entre l'homme et l'animal. Tout cela est plutôt bien retranscrit par une ambiance adéquate, un peu sombre, froide et mêlant fantastique et un peu de romantisme. Il joue parfaitement avec divers éléments pour la sublimer, à l'image de la bande-originale, des remarquables décors ou encore de quelques effets styles et du cadre brumeux du Londres de cette époque.
Alors, tout n'est pas toujours parfait, à l'image du final qui, s'il reste intéressant, n'est pas forcément bien amené, ainsi qu'un ensemble pas toujours transcendant, mais Frears reste efficace et montre qu'il sait bien mener un scénario. Les personnages existent et sont intéressants, il arrive à créer des liens entre eux, et il bénéficie en plus de bonnes interprétations, notamment Julia Roberts et John Malkovich.
Avec Mary Reilly, Stephen Frears propose une relecture du mythe de Docteur Jekyll et Mr Hyde par le prisme d'une servante, et s'il commet de légères maladresses, l'oeuvre n'en reste pas moins captivante, notamment par son ambiance, ainsi que d'excellents comédiens.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Mes Années 1990 au cinéma, Voyage au cœur du cinéma fantastique et Mon Cinéma d'Horreur
Créée
le 28 juil. 2017
Critique lue 892 fois
14 j'aime
D'autres avis sur Mary Reilly
La relecture du patrimoine fantastique ne date pas d'aujourd'hui, et les années 1990 avaient déjà amorcé un tel virage, à l'image du Dracula de Coppola, Frankenstein par Kenneth Branagh, Les...
le 28 juil. 2017
14 j'aime
A mesure que Mary, servante dans la maison du Dr Jekyll, découvre la sombre maladie dont souffre son maître, elle s'enfonce également dans les sinistres souvenirs de sa propre enfance. La dualité...
Par
le 30 oct. 2010
8 j'aime
Mon petit Malko très en forme dans ce double personnage entre ombre et lumière, aussi fragile qu'il peut s'avérer inquiétant et dangereux... Un amour éphémère, timoré pour une jeune serveuse pourrait...
Par
le 15 mars 2013
3 j'aime
2
Du même critique
D'apparence parfaite, le couple Amy et Nick s'apprête à fêter leurs cinq ans de mariage lorsque Amy disparaît brutalement et mystérieusement et si l'enquête semble accuser Nick, il va tout faire pour...
le 10 oct. 2014
170 j'aime
32
Tout juste auréolé du succès de Docteur Folamour, Stanley Kubrick se lance dans un projet de science-fiction assez démesuré et très ambitieux, où il fait appel à Arthur C. Clarke qui a écrit la...
le 25 oct. 2014
156 j'aime
43
En mettant en scène la vie de Chris The Legend Kyle, héros en son pays, Clint Eastwood surprend et dresse, par le prisme de celui-ci, le portrait d'un pays entaché par une Guerre...
le 19 févr. 2015
151 j'aime
34