Comment un film distillant une ambiance aussi morbide, sale, pervertie et jouissive par la violence de sa mise en scène peut-il s'encombrer autant d'acteurs mous du genou ? Le côté film amateur à la Evil Dead est plutôt cocasse à certains moments, mais quand même !
A la question "Les handicapés vont-ils en enfer ?" je répondrais " Mais bien évidement ! Surtout celui de Massacre à la tronçonneuse ! " ou comment le seul jeu d'un acteur réussi à donner des envies folle d'accélération lorsque qu'un individu en fauteuil roulant passe sur le passage clouté juste devant le par-buffle de votre 4x4...
De plus, il faut attendre une demi heure pour que quelque chose démarre... sur un film de 1h28 ça en dit long sur le côté expéditif de ce qui nous attend pour la suite.
Mais - il y a toujours un Mais -, les seules choses à retenir du film ne sont pas les quelques miettes d'immondices jetées ça et là, ni les jeu d'acteurs dignent de Oui-Oui chez les Ours. Les plus avides d'atrocités mentales - et accessoirement physiques - vont aller chercher au delà, jusqu'à cœur même du film : Un fait divers sordide et délicieusement cruel habilement mis en scène. En effet, Massacre à la Tronçonneuse se démarque de ses pairs par une violence plutôt suggérée que montrée. Même si certains passages sont quand même très violent les seuls fans de bidoche-qui-prend-l'air peuvent aller se rhabiller. Et c'est ça qui rend Massacre à la Tronçonneuse premier du nom excellent.
Parce que Délivrance n'est pas le seul à trôner sur le pinacle des films traitant de ce que peut produire de plus dégénérés l'éloignement de la civilisation, Massacre à la Tronçonneuse obtient un 7 bien mérité.
Quel dommage d'avoir eu autant de suites immondes...