C’est sur un air d’opéra que Woody Allen nous entraîne dans une nouvelle intrigue. John Wilton (Jonathan Rhys Meyers), professeur de tennis dans un club hype de Londres, sympathise avec l’un de ses riches élèves, Tom Hewett, et alors qu’il commence à fréquenter la soeur de celui-ci, Chloe, il est obsédé par la petite amie de Tom, Nola Rice (Scarlett Johansson), une jeune actrice américaine en quête de succès dans la capitale anglaise. C’est presque par magnétisme que quelques mois plus tard une relation clandestine commence entre ces individus qui vivent bien loin du monde bourgeois des Hewett alors même que John s’est marié avec Chloe. Hypocrisie, mensonge, … Petit à petit John prend mesure du pouvoir qu’il a sur ces deux femmes et les manipulent à sa guise. Tel un Bel-Ami moderne, il gravit les échelons de la société grâce à sa belle famille et sa métamorphose continue. Tandis qu’il s’enfonce dans ses crimes et dans un confort auquel il tient, Nola devient dépendante de lui et l’oblige à choisir. Dénouement incroyable où la chance est un personnage à part entière autant que la passion ou le mensonge. Scarlett Johansson est hypnotisante de beauté et forme avec Jonathan Rhys Meyers un couple maudit qui est rendu convaincant plus par la direction d’acteur de Woody Allen que par la qualité de leur jeu qui est parfois trop superficiel. Néanmoins la performance est bien réelle et est méritante. Un air d’opéra, un brin de chance, … l’alchimie prend et on veut courir, courir à perdre Allen pour mieux observer ce grand moment de cinéma.