Puissant huis clos entre adolescentes aux grossesses subies et une religieuse en proie à son désir de maternage. Photo et dernier plan magnifiques!
Très beau film, suivi d'un débat!
Si la religion y est mentionnée, elle n'est pas l'intérêt essentiel du film.
Ce dernier aborde surtout les problèmes que rencontrent les adolescentes, encore maltraitées...par les hommes de leur famille ou d'autres, très jeunes, n'ayant pas accès à l'avortement, puisqu'il est interdit en Argentine.
Le foyer religieux est un tremplin, pour leur permettre d'accoucher, d'être "aidées", et d'envisager un avenir, si possible.
Une belle relation s'instaure entre une jeune maman et Paola, la religieuse.
Cette dernière, va se remettre en question, un impétueux désir de maternage l'envahit, face à la petite Nina.
Le film peut sembler austère, dérangeant mais il est très fort émotionnellement.
L'on en ressort pas indemne. Et les photographies d'enfants en gros plans sont de toute beauté.
Un dernier plan très bouleversant...
"Qui a Dieu, ne manque de rien", "En chemin, on peut s'égarer, comme la brebis" (extraits du film).
20 octobre 2020
Lu est elle même une jeune mère adolescente qui a reproduit le même parcours que sa mère. Paola a l'âge de ces filles mères, elle passe d'un amour céleste à un amour terrestre, il n'y a pas que sa relation avec la petite Nina mais aussi avec Fatima. C'est quelqu'un qui a besoin de donner de l'amour et en recevoir et là ça se concrétise.
Oui, et en même temps, vu qu'elle n'a pas encore prononcé ses voeux, elle est submergée par ce désir profond, ressenti dans ses entrailles, d'être mère.
Ou du moins, en tant que femme, de ressentir qu'elle aurait pu l'être et doit renoncer à cela en plus du plaisir de la chair.
A plusieurs, on a discuté, en sortant du film, après tout, la religion n'est pas incompatible avec tout cela, la religion chrétienne si! Je trouve inhumain, ces religions, qui, obligent à un renoncement tel, il y a bien d'autres religions qui permettent de se marier et d'avoir des enfants.
Rare, au cinéma, mais les larmes coulent au dernier plan!
La petite Nina est bouleversante, une petite fille superbe!
La réalisatrice a fait du super boulot de cadrage et gros plans!
Oui, l'on pleure. L'émotion est au rendez-vous.
10 octobre 2020