Adulé par la plupart, détesté par quelques-uns, légèrement controversé : le moins que l'on puisse dire, c'est que « Melancholia » n'a pas laissé indifférent. Cela n'a pas non plus été mon cas, même si je suis un peu partagé. C'est toutefois le positif qui l'emporte : un vrai sens de la mise en scène, des choix très audacieux, quelques grands moments... Le dernier film de Lars Von Trier s'avère infiniment plus riche que son précédent et atroce « Antichrist ». Faut-il pour autant le considérer comme un chef d'oeuvre absolu? Je n'en suis pas sûr. On sent que le réalisateur danois aime bien se regarder filmer, et l'intensité s'en ressent à plusieurs reprises au point que l'on s'ennuie parfois un peu. De plus, si la première partie nous offrait avec ce mariage tournant en pugilat une vraie tension, c'est moins le cas de la seconde, moins puissante malgré un ton désespéré très bien rendu. Reste une beauté formelle indéniable et une œuvre qui a quand même de la gueule : à défaut d'être dithyrambique, ce « Melancholia » m'a paru digne d'intérêt.