Ce titre s'adressera tout particulièrement au prologue, une des spécialités apparemment du réalisateur, c'est joli, oui, mais on dirait une pub pour nous vanter les qualités d'appareils d'enregistrement vidéo ainsi que de logiciel de montage, "heyyy regardez tout ce qu'on peut faire"...
Je me moque très facilement, mais bon, il y a de quoi.
Plus sérieusement, le fait de nous faire un résumé du film dans le prologue en "image tableau" utilisant le ralentit, c'est joli, on voit bien qu'il essaye de représenter des moments, des impressions, ses même impressions qui seront citées par la suite par les personnages, cependant, ce n'est pas mon genre, je ne jugerais donc pas ce point.
La suite est divisée en deux parties, très bien, une habitude du réalisateur encore une fois, mais pourquoi faire ça ? pour bien marquer le changement de "personnage principal" pour créer deux films en un ? un simple flash forward aurait suffi, je ne comprends pas pourquoi il trouve tant d'importance à ce découpage dans ses films, une volonté d'ajouter une part de théâtre dans ses films avec la fonction des actes ? Il veut donc ce film multi-oeuvres, des tableaux dans le prologue puis des actes dans la suite ? Bref...
Nous voilà désormais dans le vif du sujet, Justine va se marier avec Michael, quel beau moment, tout commence bien, même si de petit problème se passe, le bonheur reste présent et on sent l'amour entre les deux personnages, on commence à s'attacher à ce couple. Puis des événements vont commencer à détruire les réjouissances, des personnages fouteurs de troubles qui viennent gâche ce bonheur... Pour le moment le film commence bien !
Puis tout déraille... Justine à l'air de découvrir quelque chose.. elle commence à déprimer et s'intéresse de moins en moins à son mariage. Sa phase de dépression va commencer jusqu'à son climax, le début de la partie 2, nous retrouvons alors une Justine alors presque incapable de marcheur seul, là nous arrivons à un point qui me fait douter du personnage, son incroyable guérison mentale qui se fait du jour au lendemain, un gros "oh bah tant pis on va tous mourir, qui arrive un peu on ne sait pourquoi et qui permet de refaire basculer le leadership du film vers elle.
Passons les détails d'incohérence PHYSIQUE sur le cataclysme et cette fameuse planète "melancholia" (coucou j'apparais le jour, la nuit, je m'approche je recule je suis bien plus grosse que toi mais je suis attiré par ta gravité, bref...).
Le film garde quand même des problèmes sur ses personnages, une fin en apothéose (oui justement vu que c'est la fin du monde) qui devrait nous faire ressentir des choses, est, je trouve, raté à cause du peu d'empathie et de lien que nous créons avec les personnages, seul Claire et son fils peuvent nous permettent d'accrocher à cette histoire, cependant la relation entre les personnages et avec leur eux-mêmes n'est pas assez développée et se concentre beaucoup trop sur Justine. Ce qui au final nous désintéresse du reste étant donné que Justine est trop en dehors des codes de nos vies et de la réalité pour qu'on puisse ressentir de l’empathie pour elle.
En conclusion, je vois ou veux en venir le film et ce que le réalisateur a voulu faire, cependant il utilise des procédés qui ne sont (déjà pas mon style) pas forcément les meilleurs pour ce genre d'histoire et qui ne donne pas un plein potentiel au scénario. L'histoire semble plus créer pour être réalisé que pour nous raconter quelque chose, au final, elle semble vide.