J'ai loupé le prologue de Melancholia et je le regrette parce que Melancholia est juste le genre de film dont on ne veut pas louper une minute.
Divisé en deux parties, le film dépeint l'angoisse et la mélancolie. Chaque partie s'attache à une femme (la psychée de Von Trier coupée en deux et féminisée) qui se renvoient l'une l'autre leurs forces et leurs faiblesses.
C'est noir, c'est binaire, ça ma rappelle un peu Black Swan dans le côté pédagogique. On part de deux entités qui s'opposent et on vous donne au fil du film des éléments de réflexion qui vous aident à construire votre expérience. Vous vous programmez votre propre film en rapprochant telle faiblesse de telle autre. Tel comportement, tel trait de caractère, telle type de réaction...
Ainsi, Justine a l'air faible et fragile, mais c'est elle qui sera finalement la plus forte.
Si Justine est terrifié par la pensée de mener une vie rangée, Claire l'est par tout ce qui détruit et désorganise.
Les personnages ont peur. C'est vide. On cherche la substance. L'important. L'essentiel. Mais aucune réponse ne vient vraiment. Il y a juste le corps noué. L'angoisse. La présence très palpable malgré toute la froideur de la démonstration.
Les esprits sont aiguisés et blessants.
On ne fait pas de concession.
C'est juste, c'est direct et droit. La prise de vue est toujours aussi géniale. Le choix de la musique, intrigant et porteur.
Plus poussé qu'Antéchrist parce que plus raisonnable, plus abouti qu'Epidémic, avec la force des Breaking the Wave et des Dancer in the Dark, l'humour de The Idiots et de The Direktoren, l'histoire et le surnaturel de The Riget, j'ai aimé et j'aime encore.