On pourrait penser qu’avec Liam Neeson à l’affiche, un film d’action aurait au moins le mérite de tenir éveillé. Eh bien, Mémoire meurtrière prouve que même les plus grands peuvent se retrouver piégés dans un scénario qui ne tient pas la route. Ce film est une étrange alchimie : un mélange d’ennui profond et de clichés recyclés, qui donne envie de s’enfuir… ou de dormir, au choix.
Le plus gros problème, c’est le rythme – ou plutôt, l’absence de rythme. Dès les premières scènes, on sent que le film peine à démarrer. Et quand il essaie enfin de s’emballer, il est déjà trop tard : l’intrigue est aussi prévisible qu’une ligne droite, les personnages sont plats, et les enjeux semblent avoir été jetés à la poubelle au profit de séquences génériques vues mille fois ailleurs.
Même Liam Neeson, habituellement convaincant dans ce genre de rôle, semble avoir mis le pilote automatique. Il fait ce qu’il peut avec ce qu’on lui donne, mais le scénario ne lui laisse aucune chance de briller. Tout est trop fade, trop prévisible.
À la trentième minute, il n’y avait plus rien à attendre, et la sieste semblait être l’option la plus raisonnable. Quitter le navire était probablement la meilleure décision, car même ceux qui tiennent jusqu’au bout rapportent une fin aussi mémorable qu’un téléfilm de troisième partie de soirée.
En résumé, Mémoire meurtrière porte bien son titre : c’est un film qu’on oublie aussitôt vu (ou pas vu, si vous avez fait comme moi). À éviter, même pour les fans inconditionnels de Liam Neeson.