Vaillant, poulet de combat

Men and chicken c'est quoi ?
Des demeurés zoophiles, des branlettes, des poules mutantes, des dépucelages avec des octogénaires et des fights avec des animaux empaillés ? Oui, … mais pas que.
Men and chicken fait partie de se genre de film dont la lecture du synopsis peut faire fuir, et on aurait tort.

Gabriel et Elias, deux frères, dont le père vient de rendre l'ame et leur apprend via une cassette qu'il n'est pas leur père biologique, celui-ci étant un brillant généticien qui vivrait sur la petite île d'Ork, perdue dans l'archipel danois comptant 42 péquenauds au total. Sur place ils vont rencontrer au passage leur trois demi frères, et se rendre vite compte qu'un mystère plane sur leur étrange lignée. Sur les cinq frères, un seul possède un cerveau en état de marche, les autres ayant le QI d'un enfant de six ans, et sont tous affublés de hic et de tare, comme Mads Mikkelsen, métamorphosé pour le rôle, qui dois se masturber toutes les 30 minutes ou dès qu'une femme est dans les environs. Tous très bien écris et remarquablement interprétés, les cinq frères arrivent à être attachant et repoussant chacun à leur façon ( et soyons honnête, les films ou on arrive à s'attacher à des personnages demeurés, zoophiles avec des becs de lièvre, y'en a pas beaucoup )

Un scénario tordu, des personnages improbables, des rebondissement complètement barré et pourtant Men and chicken est maîtrisé du début à la fin ... Pour reprendre l'expression, c'est une vrai cinexperience. C'est drôle, c'est putain de drôle, je me suis fendu la margoulette, comme disent les jeunes. Le film regorge de gags à prendre au 36 eme degré et est un régal pour les amateurs d'humour noir et décalé.

Le film vacille entre les genres, on passe de la comédie noire au surnaturel avec quelques légères touches de cinéma d'horreur, ce qui donne au film un coté imprévisible très appréciable. Tout est poussé à sont maximum et on sent qu'Anders Thomas Jensen assume et revendique complètement son coté barré et what the fuck. On se laisse captiver par cette étrange histoire qui débouche au passage par une fin malsaine au possible.

Le film est un gros fuck à Darwin et a sa théorie et emmène le spectateur sur des thèmes épineux comme les manipulations génétique ou l’eugénisme. .. Mais c'est aussi une fable décalé qui raconte la quête de deux frères à la recherche de leur identité.

Personnellement, c'est le genre de cinéma auquel je suis réceptif, mais qui divise et ne fera jamais l'unanimité. C'est un ovni qui est et qui restera, à mon avis, assez peu connu, faute d'un public prêt à tenter l’expérience, et c'est bien dommage.

A la fois touchant et dérangeant ... A voir, pour tous les amateurs de bon film et de sodomie de gallinacé.