Les délires à l'italienne sont inimitables et maintenant bien enterrés dans leur tombe du temps qui passe. C'est une délectation que de découvrir ce que le mot "blague" n'est pas encore trop daté pour désigner : pas du vaudeville, pas des jeux de mots, juste des gags qu'on doit enfiler au plus vite pour divertir le spectateur. Et l'inconvénient de Mes chers amis, c'est qu'ils ne sont pas vraiment ceux du spectateur. Il y a quelque chose d'inévitablement assommant à regarder courir ces quatre ou cinq hommes dans toutes les directions de leurs fantasmes enfantins. On retombe sur nos pattes quand la conciliation de ces derniers avec la vie réelle intervient, mais l'aspect ”farce continue” tue un peu l'idée dans l'œuf ; le scénario ne voit pas plus loin que le sketch suivant. C'est drôle, mais on finit par s'attendre à ne plus rien vouloir attendre. Au final, c'est la confusion induite par le flash back qui contribue à rendre les choses peu claires.
Quantième Art