Les plus :
- Dès l’intro dans la mine avec sa scène surprenamment érotique, on annonce la couleur direct : ça va saigner !
- L’ambiance est super crédible : la ville minière, les habitants, les chiens errants... tout sonne réel. Le mélange entre vrais lieux et décors passe crème.
- Meurtres gores et bien gratinés en version uncut : on sent la rage meurtrière du tueur, et les effets sanglants signés Tom Burman (Invasion of the Body Snatchers, Happy Birthday to Me) sont d'un réalisme brut, parmi les meilleurs qu’on ait pu voir.
- Pas d’ados débiles, mais des adultes assez attachants et crédibles. On notera quand même Howard, le comique du groupe, qui passe son temps à faire des blagues à la con, comme Shelly dans le troisième Vendredi 13.
- Assez rare pour le noter : les réactions des persos sont globalement crédibles, personne ne court stupidement vers sa mort...
- Persos secondaires qui ne servent pas juste de remplissage : le maire, la pauvre Mabel, le barman (équivalent de Crazy Ralph) et le flic Newby, consciencieux et dépassé par les événements. Quelques scènes touchantes (Sarah/T.J. sur le bord de mer), avec un casting qui joue juste.
- Bonne gestion du suspense, qui tient le whodunit jusqu’aux 5 dernières minutes.
- Les flashbacks donnent envie d’une vraie préquelle pour creuser le trauma d’Axel.
- J'aime beaucoup la ballade folk du générique final composée pour le film, rajoutant à la légende de Harry Warden, un peu comme la chanson à la fin de Madman.
Les moins :
- Musique trop discrète dans les scènes de tension, et pas de thème marquant (hormis les chansons), qui aurait pu faire toute la différence.
- Si on chipote, on remarque quelques trucs pas très crédibles entre ce qui se passe dans la mine et dans la ville durant le dernier acte.
Dans le top 5 des slashers 80s (hormis les licenses), sans hésiter. Aux côtés de The Burning et The Prowler, My Bloody Valentine dégage une atmosphère unique : à la fois glauque, sincère et mélancolique. Il y a presque un côté malsain qui peut rappeler Maniac, et un hommage à Black Christmas avec la séquence en vue subjective dans la laverie. C’est un film fait avec le cœur (arraché à la pioche), dont on retient une authenticité rare et une tendresse inattendue pour ses personnages. Un petit bijou, qu’on peut enfin savourer dans des conditions optimales (en 4K) et bien sûr non-censuré !