Les plus :
- Incroyable festival d'effets spéciaux, aussi réussis qu'ingénieux : que ce soit le chat réanimé, la tête parlante de Dr Hill parfaitement mise en scène, ou le déchaînement de morts-vivants à la fin, on n’a quasiment jamais vu ça (jusqu'à Brain Dead, disons), et le tout a parfaitement vieilli 40 ans plus tard.
- C'est super bien écrit : bien que très librement inspiré de la nouvelle de Lovecraft, tout s'enchaîne dans un rythme parfait. Et le scénario, moins débile qu’il n’y paraît, oppose et rassemble deux personnages : l’un ayant du mal à accepter la mort des autres (Dan), l’autre cherchant à la dominer (Herbert West).
- Acteurs parfaits dans leurs rôles : Jeffrey Combs est juste fabuleux, et Barbara Crampton aura alimenté les fantasmes de toute une génération. Le vétéran David Gale est génial en Dr Hill, surtout lorsqu’il contrôle son propre corps de façon grotesque. N’oublions pas le sous-estimé Bruce Abbott (à voir aussi dans Bad Dreams), impeccable et attachant.
- Réalisation somme toute basique mais efficace, au service du récit, et mettant parfaitement en valeur les effets spéciaux : ça commence assez calmement, puis ça accompagne bien la folie du dernier acte. Sans problème le meilleur film de Stuart Gordon !
- Tous les personnages sont excellents, pas seulement le cast principal mais aussi les rôles secondaires, comme le Black qui garde la morgue et me fait hurler de rire à chaque fois (la tête éclatée contre le mur !), le père de Megan transformé en Bub ou la secrétaire médicale (vue aussi dans Dolls et From Beyond).
- La musique de Charles Band, certes ouvertement calquée sur celle de Bernard Herrmann, parvient à trouver sa propre identité et est devenue aussi culte que le film lui-même, c’est dire !
Les moins :
- Rien, et ne venez pas me casser les pieds !
Avec Evil Dead 2 et Le Retour des Morts-Vivants, Re-Animator est pour moi la quintessence du cinéma comico-horrifique des années 80, sans trop en faire dans la gaudriole et en offrant un spectacle aussi généreux qu’inventif. Soigneux mélange d'horreur, de comédie, mais aussi d'histoire d'amour. Un vrai chef-d’œuvre du genre, découvert au cinéma à 13 ans avec ma mère, et que je ne me lasserai jamais de revoir !