Meurtres en 3 dimensions par Ni Mon

Affublé d'un french sous-titre le déshonorant complétement, ce troisième volet des aventures de Vendredi 13 est un des meilleurs représentants de la série. A la mise en scène,Steve Miner, réalisateur du très médiocre deuxième opus,ce qui tendait à rendre le spectateur méfiant. Pourtant,il suffit de regarder les premiers plans du film pour être agréablement surpris: cette fois, celui qui réalise plus tard House,Halloween H20 ou encore des épisodes de Dawson's Creek a compris à quoi lui servait sa caméra. Ainsi, il va user de celle-ci,parfois jusqu'au bout de la lorgnette,pour employer son procédé star dans le film: la 3D. En effet, à la manière de Jaws 3D, et pour permettre une plus grande immersion du spectateur,le film est truffé de passages où un élément important semble sortir de l'écran,comme un oeil tendu vers la caméra,ou un tisonnier empalant une pauvre victime (à la première personne).

Pourtant,la 3D ne fait pas la valeur du film. Ici, l'intérêt est multiple: tout d'abord,ce film cache les prémices d'un fait jusqu'à lors inconnu dans l'histoire du cinéma, celui des séquelles multiples. Habitué jusque là au maximum à une trilogie,le public se prépare avec ce volet à la mort de Jason,puisque plus de trois films sur un même thème semble trop. Et c'est ce qui se passe: à la fin du film, Jason, au bout de vingt essais,semble mourir. L'inverse sera démontré dans le "Chapitre final" et Jason sera à l'aube de sa nouvelle carrière cinématographique.
Deuxième intérêt: l'efficacité de la narration: si jusqu'ici les V13 était des slashers sans âme,on démultiplie ici les points de vue,on fait des flash-backs,des sauts digressifs et narratifs traduisant la désorientation des héros, ce qui est assez original pour un film d'horreur puisqu'il ne faut pas s'attacher aux futures victimes.
Enfin, dernier intérêt,qui va plus aux fans:Jason met son masque de hockey pour la première fois!

Bref, un épisode indispensable de la série des V13 à (re)découvrir dare-dare!