Un sujet fort et un fascinant portrait de femme
Cela commence comme finissait "Quelques heures de printemps" de Stéphane Brizé : on y voit un protocole de suicide assisté. Mais on est en Italie, pas en Suisse, et l'organisation qui le propose est clandestine. Irène, qui opère sous le pseudonyme de Miele, va être confrontée à un homme âgé parfaitement bien portant mais qui désire mourir. Où commence le droit à mourir dans la dignité ? Contrairement à Marco Bellocchio dans "La Belle endormie" qui traite le sujet de l'euthanasie de façon politique, Valeria Golino, pour son premier film en tant que réalisatrice, en fait surtout un fascinant portrait de jeune femme. Dans le rôle-titre excelle Jasmine Trinca ("Le Caïman", "Le Rêve italien", "L'Apollonide"), moins souriante et juvénile qu'à l'accoutumée, visage plus fermé, opaque et mystérieuse...