Ce film directement sorti en vidéo est un « hommage », « revisite » ou bien « imitation » (pour reprendre le titre) du chef d’œuvre de George Romero de 1968, « La nuit des morts vivants ». À vous de choisir le mot adéquat. On sent bien qu’il est réalisé avec peu de moyens par Douglas Schulze mais c’était déjà le cas de celui de Romero, terrifiant en noir et blanc. Il commençait plutôt bien avec deux étudiants qui se rendent à une convention de films d’horreur. Ils y rencontrent une jeune femme qui les invite le soir même à une fête. Même si un des deux est réticent, ils s’y rendent et…se réveillent après avoir été drogués, dans un décor similaire à celui de « La nuit des morts vivants » ! Mort vivant qui ne tarde pas à faire son apparition dans le cimetière du début du film, exactement comme dans celui de Romero. L’idée était là. Malheureusement, le film vire rapidement au slasher tout ce qu’il y a de plus classique, certes bien gore (avec moult démembrements et dégustations de chair humaine), mais sans grand intérêt car on a déjà vu ça tant de fois dans des films d’horreur. Il manque une étincelle d’originalité pour que ça devienne intéressant, le modèle n’est qu’un jeu macabre là où Romero était incroyablement subversif et novateur, confiant son rôle principal à un acteur afro-américain qui agissait comme aucun ne l’avait fait au cinéma jusque-là pour se défendre. Rappelons juste qu’en 1968, la lutte pour les droits civiques faisait encore rage et que les États-Unis étaient embourbés au Vietnam. Même si Romero a toujours minoré cet aspect politique de son film, il est pourtant évident. Rien de tout ça dans ce film sanglant mais banal.