Point d'orgue
Les premières pages se placent dans la continuité de l’album précédent: nous y trouvons un Riad égaré entre une projection mentale des commentaires sévères de son père, et la dépression de plus en...
Par
le 21 déc. 2022
8 j'aime
Wahou! Voilà ce que l’on appelle un gros morceau!
Je reviens de loin: un montage d’incursions dans les rues bondées, près d’un camp de sinistrés, dans un aéroport, devant un temple hindouïste, près d’un marché, dans l’hôtel, pendant l’apéro, voire dans des toilettes publiques. Didier Super met en scène son incursion en Inde peu après le tsunami ayant ravagé les côtes en Asie du Sud et en Afrique de l'Est le 26 décembre 2004. Il se paye le luxe de singer les reportages "cash info" dont l’opportunisme n’est plus à démontrer. Au lieu d’enfoncer la porte ouverte, Didier défonce le mur tout autour en poussant l’opportunisme à son paroxysme. Il ne s’interdit aucune mesquinerie: pester contre les sans domicile fixe, taquiner un taximan, faire tourner des vieilles femmes en bourrique en leur tendant de l’argent, et faire prononcer "Merci Tsunami!" à des habitants locaux? Pourquoi se priver?
La forme est tout aussi détonante. Le montage est approximatif, réalisé avec les moyens du bord: caméra à l’épaule, image et son compressés, fade-in et fade-out bien voyants, divers inserts cheap contribuent à cet exercice parodique. La bande-son est aux petits oignons: des tubes notoires («Où Sont Les Femmes» de Patrick Juvet, entre autres), dont de Didier lui-même («Y En A Marre Des Pauvres» et l’inédit «Merci Tsunami» au générique de fin), spécialement placés au bon moment!
Didier Super a réalisé ce film comme il réalise ses albums: avec un sens du rythme comique hors du commun, sans souci de la mine déconfite de son malheureux spectateur. Serge Gainsbourg brûlant un billet de banque en direct à la télé? Didier Super se réapproprie le geste tout en finesse. Il n’a peur de rien, on vous dit!
Nota: l'année affichée sur la fiche SC est totalement fausse, ce film ayant été réalisé au milieu des années 2000.
Créée
le 12 févr. 2022
Critique lue 79 fois
2 j'aime
1 commentaire
Les premières pages se placent dans la continuité de l’album précédent: nous y trouvons un Riad égaré entre une projection mentale des commentaires sévères de son père, et la dépression de plus en...
Par
le 21 déc. 2022
8 j'aime
DISCLAIMER: cette critique ne concerne pas le podcast en lui-même mais la nouvelle version du site SensCritique ici présent, tel que vécu par votre vieille carcasse de serviteur, fin octobre 2023.Je...
Par
le 30 oct. 2023
6 j'aime
4
Voilà un certain temps que j’entendais parler de The Weeknd, qui fait un tabac des deux côtés de l’Atlantique, avec son lot de controverses – entre autres une série d’accusations de plagiats, mais ça...
Par
le 14 janv. 2022
5 j'aime