Miss Zombie par Le Cinema du Ghetto
A l’occasion de l’étrange festival proposé par le forum des images du 5 au 15 septembre 2013 nous avons eu l’occasion de voir en avant première européenne Miss Zombie réalisé par Hiroyuki Tanaka, dit Sabu. Ce festival étant l’occasion de visionner des œuvres des plus loufoques, des nanars, de vivre l’expérience odorama de John Waters ainsi que de découvrir des films en avant première.
Teramoto (Toru Tezuka), sa femme Shizuko (Makoto Togashi) et leur fils Kenichi reçoivent un étrange colis. A l’intérieur, un zombie inoffensif du nom de Sara (Ayaka Komatsu). Teramoto décide de l’engager comme domestique malgré la réticence de la population.
Sabu nous livre ici une vision originale du zombie, sans forcement renouveler le genre, il se défait des lieux communs. Dans Miss Zombie, les morts vivants sont classés par niveaux d’infections qui définissent leurs niveaux de dangerosité. Sara fait partie des zombies les plus faibles soit les moins dangereux, inoffensifs et serviables. Shizuko et Teramoto la prépose au nettoyage de carrelages. Méprisée par l’ensemble de la population, elle n’est respectée que par Shizuko. Les jours passent et se ressemblent, toujours suivant le point de vue de Sara, avec leitmotiv de lieu, de temps et de son (le raclement de la brosse sur le sol).
Seulement voilà, Sara fascine, par sa faiblesse, par son étrangeté, par sa répugnance. Et quand la répulsion fait place à l’attirance, au désir, les humains se comportent bien plus atrocement que le zombie. On s’éprend de compassion pour Sara, pour son incapacité à réagir. Sabu n’a pas voulu faire un film de zombie pour faire un film de zombie, il se sert du mort vivant pour amplifier le déséquilibre de l’homme. Sara n’est d’ailleurs jamais l’exécutante, elle est seulement l’élément déclencheur, la motivation.
La suite ici : http://lecinemadughetto.wordpress.com/2013/09/10/miss-zombie-inconnu/