Un troisième opus de la sympathique saga Spy Kids rempli de bonnes intentions mais en-deçà de ce qu'on en aurait pu attendre.
Ses points positifs ?
Une jolie fable sur la tromperie de l'apparence portée superbement par Ricardo Montalban (le fameux Kahn de Star Trek et le non moins célèbre M. Roarke de L'Île fantastique). L'ex-légende du petit écran, déjà un point positif du second volet, est peut-être la plus belle surprise de ce nouvel opus. Son personnage incarne deux morales du film dont celle concernant l'apparence. Portée également par un Sylvester Stallone expérimentant pas moins de 5 personnages pour mieux railler et casser son personnage de grosse brute, qu'il doit principalement à John Rambo. Une auto-dérision qui fait décidément bien partie de l'ADN de la saga Spy Kids.
Ensuite, une belle - quoique "téléphonée" comme on se plait à le dire de nos jours - leçon sur la vengeance et le pardon, une nouvelle fois portée avec brio par le même Ricardo Montalban.
Enfin, un beau réquisitoire contre l'addiction aux jeux vidéos; beau à défaut d'être habile ou subtil.
Car, oui, cette dernière qualité constitue également son principal défaut ...
Exit l'univers guimauve du premier opus, exit le pastiche vernien/wellsien du second opus ! Bienvenue dans l'univers du virtuel vidéo-ludique et son design aujourd'hui bien vieilli, une bouillabaisse épaisse de couleurs fluo et de graphismes qui ont fait les mauvais jour de ... Meurs un autre jour, par exemple.
Un univers sans loi claire: game over, est-ce la mort ou simplement le décrochage du jeu ? Fait-il y survivre ou faut-il déclencher un game over général ? Nul ne sait et nul n'en a cure ! Car Spy Kids 3, c'est un peu Noob ou le final de la Saison 3 du Donjon de Naheulbeuk avec des effets visuels de 3D.
Alors, certes, il y a le final qui convoque tous les personnages les plus appréciables de la saga, cruellement manquant dans le reste du film. Oui, Clooney qui imite Stallone avant de se métamorphoser en Toymaster, ça vaut le détour. Oui, Salma Hayek, actrice fétiche de Rodriguez, c'est un point qui pourrait être positif.
Mais sacrifier Banderas, Treyo, Cumming, Shalhoub & Cie pour un final assez classique, c'est assez triste. Mais l'imitation de Clooney dure quelques secondes (en comptant celles du générique de fin). Mais Salma Hayek ne brille pas spécialement pour son talent.
En résumé, le brouillon de ce qui aurait pu, avec plus d'implication, devenir un beau petit film dans la lignée de ses aimables prédécesseurs.
Dommage ...
GAME OVER !