Je me souviendrais toujours cet été là, l'excitation éprouvée durant et en sortant de M:I-2 avec mon pôpa. Des poursuites en moto, en voitures, des bagarres avec coup de pieds retournés, de la fusillade au ralenti et la musique de Limp Bizkit...
C'était mortel, le gosse de 9 ans que j'étais en pouvait plus.
11 ans après, forcément, c'est un peu moins le même délire.
J'imagine en fait la gueule des fans du De Palma lorsque le bordel a commencé, avec sa romance étalée sur 20 minutes pour justifier le foin entre Cruise & Newton, et cette minutie qu'a le film à toujours en faire des méga-tonnes, où tout est bigger than life, au ralenti, exacerbé, en représentant parfait de la grosse machine hollywoodienne que rien n'arrête.
Ca a du un peu faire l'effet d'une Menace Fantôme pour les amoureux du premier, de son incroyable scénario et de sa mise en scène brillante. La, c'est exposition d'une heure trente à base de virus crée par du bon gros scientifique russe, avec de la pseudo romance sur carte postale et musique de Hans Zimmer (NNNNNnNNNiIIiIiIIiIIEEeEEEeaaAAaaahhHHHHHhhhhh fait la dame qui chante) avec de la caricature dans tous les coins, et un Ethan Hunt méconnaissable, poseur à outrance, frimeur et n'ayant en rien le caractère du premier.
Alors oui, il faut bien l'admettre, c'est fondamentalement tout pourri.
Oui, je l'accorde, la musique de Limp Bizkit (qui est vachement bien tout de même dans son genre régressive) est utilisée 30 secondes.
Oui, c'est mal joué, oui, John Woo est en toute petite forme, oui, c'est TRÈS con, oui, oui, et mille fois oui.
Et pourtant, j'ai retrouvé les poursuites en moto, les poursuites en voitures, les bagarres avec coup de pied retournés et de la fusillade au ralenti.
C'était mortel, le déviant de 20 ans que je suis n'en peut plus.