Fouyaya, mais c'est que l'heure est grave, peuchère ! V'là t'y pas qu'un méchant pas beau (et russe en plus) a mis la main sur des codes d'activation d'armes nucléaires et qu'il compte bien s'en servir. Boudiou, heureusement que l'IMF est là pour remettre tout le monde sur le droit chemin !

Comme pour chacun des films, l'équipe est entièrement nouvelle et vu que le temps presse, c'est même la hiérarchie qui a choisi ceux d'Ethan Hunt pour cette mission. Le résultat est cocasse puisqu'il écopera d'un analyste devenu agent drôle et d'une bombasse black dont les problèmes personnels avec une intermédiaire mal fâmée seront réglés grâce à un nettoyage par le vide !

Le scénario est, dans le fond, tout ce qu'il y a de plus classique. Mais heureusement, Brad Bird et son équipe arrivent à le transcender avec des intrigues secondaires liées aux passés des personnages principaux et un méchant qui file entre les doigts de Tom Cruise comme un savon enduit de vaseline. L'idéologie profonde poussant ce dernier à voler les codes est d'ailleurs assez étonnant mais vraiment pas assez développée. Il y avait pourtant matière à brouiller les pistes et à atténuer le manichéisme du film mais ils n'en ont pas profité.

Et là, vous me dîtes :"Mais euuuuh, Brad Bird, Brad Bird,.... Ca me dit quelque chose, non ?" Et je dis :"oui, mille fois oui !". Les plus attentifs auront bien sûr reconnu le réalisateur du Géant de Fer, Les Industrectibles ou Ratatouille. Mais ce sont des comédies et vous vous dîtes que c'est paradoxal et pas vraiment dans l'ambiance de Mission : Impossible. Je vous répondrai que les films ciné des agents de la IMF avec Tom Cruise n'ont que peu de rapports avec les séries TV Mission : Impossible et que ce MI4 est en fait un film comique.

« Eh ben alors... C'est un spectacle comique : faut rigoler. »

Ça m'a fait bizarre au début mais au bout de 30 minutes, le doute est impossible : ce MI4 est une comédie. L'ensemble du film ne se prend pas au sérieux et j'ai trouvé ça couillu ! En même temps, c'est le quatrième de la série et tout avait été tenté : l'esprit espionnage pur et dur dans le premier, la bouse pure et dure dans le 2è (j'aime le John Woo de Hong Kong mais celui des US,... beaucoup moins) et le grand spectacle pur et dur dans le troisième. Visiblement, ils cherchaient à se renouveler et pour moi c'est réussi.

OUI, JE ME SUIS MARRÉ ! Je l'avoue, mes potes et moi avons ri pendant tout le film. Merci, Brad. Parfois, c'est volontaire avec la présence de Simon Pegg et son personnage si maladroit et néophyte qu'on se demande comment il a pu réussir l'examen de terrain, les situations cocasses,... Mais parfois c'est involontaire. Et là aussi la liste est longue. Les personnages principaux de ce film sont aléatoirement (enfin pas vraiment...) invincibles avec un accident de voiture frontal puis à l'hôpital pour une égratignure, leurs vivres sont coupées mais ils arrivent à se payer des moyens logistiques incroyables.

Bref, on sent que Bird a réussi à injecter sa patte malgré les contraintes imposées par le tout Hollywood (il faut 20% d'explosions, 10% de mélo et n'oubliez pas les quotas !). Mais dans l'ensemble, j'ai apprécié ce traitement de la saga. Il faut dire que j'y allais avec des a priori négatifs vus les premiers retours. Et mention spéciale pour la version numérique (sans 3D, OF COURSE !!). L'image est juste superbe, sans défaut et avec une définition assez incroyable et bien utilisée pour les décors et pour les scènes climatiques à Dubaï.

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le 19 déc. 2011

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sseb22

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