Möbius
5.3
Möbius

Film de Eric Rochant (2013)

Le cinéma a quelque chose de magique dans le fond… Il est capable de faire rêver, rire, pleurer ou peur. Par exemple : avec Là-Haut j’ai rêvé, avec Starbuckje me suis marré, avec Requiem pour un massacre j’ai pleuré, et avec Batman et Robin j’ai eu peur (très peur même). Et Möbius dans tout ça ? Eh bien, il n’est pas concerné (ET PAF ! Une intro qui sert à rien, car j’aime les introductions à la con). Mais ce n’est pas parce qu’il n’est pas époustouflant qu’il n’est pas bon pour autant !

En effet Möbius, réalisé par Eric Rochant, est une bonne copie d’un film d’espionnage s’annonçant être un joyeux générateur de complexité scénaristique mais qui, malheureusement, est plutôt facile à cerner (nous sommes loin des films d’espionnage comme Raisons d’état ou l’on passe une heure après le film à tenter de comprendre ne serait-ce que la fin). Mais cette simplicité apporte un charme au récit, qui peut donc filer droit et sans virage.

Le récit prend place à Monaco - où Grace Kelly a elle aussi filé droit et sans virage (car j’aime les mauvaises blagues à la con aussi) - dans le monde des finances où Alice (Cécile de France) se fait approcher par une équipe des services secrets russes dirigée par Moïse (Jean Dujardin) afin de faire couler Rotovski (Tim Roth) et ainsi pouvoir réintégrer les Etats-Unis, son pays d’origine.

Le jeu de chaque acteur est très bon, le scénario sonne juste et le rythme lent utilisé ici s’adapte très bien. Le problème qui m’a le plus refroidit cependant, est que je pense avoir assisté à l’une des pires scènes de sexe du cinéma qui ne m’a pas inspiré la moindre secousse, à l’inverse de celle du Nom de la Rose. Vous serez seul juge, mais à mes yeux, en voyant cette scène je me suis dit : « Soit il le fait très mal, soit elle a très froid ». Mais la justesse du film rattrape très vite ce refroidissement.

Sinon, mis à part la fin qui me semble avoir atteint l’un des paroxysmes du cliché, et le fait qu’Eric Rochant ne se soit fixé que sur le squelette du scénario sans pour autant être plus entreprenant dans la complexité, le film est vraiment intéressant et mérite sincèrement d’être vu.


Alexis Depagne
bassistepunk
7
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le 23 janv. 2014

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bassistepunk

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