Moi, Moche et méchant 2 : De méchant à gentil

Succès critique et commercial, bien sûr qu’il était hors de question pour Universal Pictures d’abandonner sa nouvelle franchise qui marche. Gru, Agnès, Edith, Margo, Marcel et les Minions sont de retour dans Moi, moche et méchant 2. Toujours réalisé par Chris Arnaud et Pierre Coffin, cette suite délirante où action, humour et…amour seront aux rendez-vous, va faire travailler dur vos zygomatiques.

Action, Humour, amour

Plus d’humour, plus d’émotion, plus d’action, plus de Minions, Moi Moche et méchant 2, sans faire de l’ombre au premier opus, lui est nettement supérieur. Suite oblige, de nouveaux personnages font leur apparition. Parmi eux :

• Le directeur de l'AVL « Silas De La Mollefesse » (un nom difficile à porter),
• Lucy, une jolie agente secrète hors pair de l’AVL, toujours joyeuse, un peu maladroite, ayant beaucoup de mal à cacher son enthousiasme, adorant impressionner Gru avec ses gadgets et une forme d'art martial qu'elle a elle-même inventée en combinant Jujitsu et Kravmaga,
• Eduardo, dragueur, charmeur, joyeux, c’est le propriétaire du restaurant Salsa & Salsa.

Dans ce deuxième opus, toute l’équipe de Moi moche et méchant 2 n’a pas fait les choses à moitié. En plus de décider d’explorer la nouvelle facette touchante de Gru, de développer les autres personnages, d’embellir encore plus les décors/animation/expressions des personnages et musiques, d’être encore plus rythmé et plus hilarant que leur film précédent, voila que maintenant on se décide à s’attarder sur l’intimité de Gru. Moi moche et méchant 2 a beau avoir une histoire simple, elle comporte son lot de rebondissements captant l’attention des petits comme des plus grands.

Plus de gags, plus de loufoqueries, des références au cinéma (Aliens par exemple), ce deuxième opus se voudra plus sentimental que son prédécesseur. En effet, ici, avec cette idée d’explorer plus en profondeur le personnage de Gru, on veut offrir au père célibataire une femme qui le rendra heureux, mais rendra aussi heureux Agnès, Edith et Margo. Les filles ont besoin d’une mère, surtout Agnès la cadette des trois. Partant de là, sans écraser l’intrigue centrale, on essaye de trouver une dulcinée à Gru. De sa voisine tentant de lui refourguer ses copines plus frapadingues et immondes les unes que les autres à sa tentative de changer de look, on se demande qui sera l’heureuse élue. Pas question de mettre de coté les filles de notre héros.

« Il est tout chauve ton crâne. Des fois je le regarde et j'imagine
que je vois sortir un p'tit poussin. Pipipi, pupupupupu. - Bonne nuit
Agnès, ne grandit jamais... »

La suite qui réchauffait le cœur et chauffait les zygomatiques

Dans cette suite, on a gardé les caractéristiques de ces trois personnages, tout en les faisant évoluer, composer une famille avec Gru. Maintenant, toutes les trois ont un papa. Mais, comment Agnès, la plus petite vit-elle le fait de ne pas avoir de maman ? Comment sera la vie de Margo quand elle grandira ?

Agnès est toujours la plus mignonne, débordant de tendresse, fofolle, toujours fan de licorne, toujours craquante et à la voix si adorable. Alors qu’Edith, la rebelle, dégoutée par les garçons « pour l’instant » cherche à trouver qu’il elle est vraiment et copie le seul modèle féminin qu’elle a pu avoir dans sa vie (la mère de Gru), il est temps pour Margo, la sensible qui a grandit, d’avoir droit à son premier coup de foudre. Elle s’emporte, elle s’emballe, mais Gru, il n’est pas vraiment content parce qu’il voit sa fille grandir, ce qui fera qu’il y aura quelques tensions entre lui et le futur prétendant. Le coté diabolique reprend le pouvoir, Gru, un père possessif n’aimant pas trop qu’on tourne autour de sa fille, surtout quand on a un look de rockeur voyou. De quoi amener quelques petites séquences intéressantes et comiques en plus du reste. Quoiqu’il en soit, chaque enfant pourra s’identifier à une des filles de Gru. Toutes les trois sont différentes.

« Une seconde, tu envoies des textos à qui ? - A personne, juste à mon
ami(e) Camille. - Camille… Euh… Camille... c'est un nom de fille ou un
nom de garçon ça ? - Euh, ça change quoi ? - Rien. ça change rien du
tout. Sauf si c'est un garçon ! »

Gru cet ancien méchant jouant maintenant dans la cour des espions

Gru étant devenu un agent secret, Moi moche et méchant 2 vous montrera des tonnes de gadgets et véhicules cools. Dans l’univers de Moi moche et méchant, on veut créer la surprise, et à chaque fois, ça marche. Rouge à lèvres taser, la voiture de Lucy (un coup c’est un véhicule marin, la seconde d’après un véhicule aérien) et son sac à main encore plus sidérant que celui de Mary Poppins, des lunettes à rayon X, du High Tech encore du High Tech, la technologie de l’AVL est géniale et supérieure à celle que le professeur Néfario créait pour Gru.

En décidant de faire de Gru un espion et en lui donnant une équipière, Moi moche et méchant change sa dynamique, sans pour autant oublier ce qu’il était au départ : un film sur un méchant. Ici, notre méchant devenu gentil, passe du coté bon de la force, chassant les vilains. Un nouveau criminel sévit sur Terre mais on ne l’a pas identifié. Tout ce que l’on sait de lui, c’est qu’il a volé dans un laboratoire militaire le sérum de transmutation PX-41, un produit transformant son hôte en un mutant violet enragé, balèze et indestructible. Gru, sans abandonner son rôle de père, met de coté sa nouvelle activité (la fabrication de gelée et de confiture) pour bosser pour les gentils et mène l’enquête aux cotés de la maladroite Lucy, alors que Néfario, déprimé de ne plus être un méchant, plie bagage pour recommencer ailleurs une activité diabolique. Parallèlement, plusieurs Minions disparaissent de façon étrange. Ainsi, on se retrouve avec plein de sous intrigues bien menées, claires, permettant d’avoir un rythme énergique et régulier. Vous ne vous ennuierez pas une seule seconde avec Moi moche et méchant 2.

Comme pour Scrat dans la franchise L’âge de glace, les Minions ont tellement fait sensation dans le premier opus de Moi moche et méchant, que forcément, l’équipe du film va leur permettre de rester un plus longtemps à l’écran. Résultat, multipliez par 5 les gags les mettant en scènes dans le film précédent, et vous aurez un aperçu de ce qui vous attends dans cet épisode 2. Imprévisibles, facilement distraits et parfois, pas très solidaires les uns envers les autres. Du culte, rien que du culte, même pendant le générique de fin. On rit aux éclats en vue des situations cocasses dans lesquelles se mettront nos petites pastilles jaunes à salopette. Ca se bagarre, ça fait la fiesta, ça mange des bananes et des glaces, ça s’invente une personnalité, ça trouve son propre look, ça enchaine les pitreries, ça pousse même deux fois la chansonnette lors d’une séquence mythique, bref, on en redemande encore et encore.

Au final, plus abouti, plus efficace, plus drôle que son prédécesseur, Moi moche et méchant 2 ravira les fans de la première heure et décuplera leur amour pour cette franchise aussi hilarante qu’attachante.